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20 AVR 2017

Dimanche, mon vote sera un vote utile, un vote de conviction, un vote de fidélité. J’apporterai ma voix à Benoît Hamon. Voter pour lui, voter nombreux, c’est voter pour Val-de-Reuil.

Madame, Monsieur,

Les prochains jours seront très importants. Les 23 avril et 7 mai, de 8 heures du matin à 19 heures, nous voterons dans nos six bureaux de vote, dans les écoles où vont nos enfants, pour désigner, parmi onze prétendants, le prochain Président de la République Française. Puis, les 11 et 18 juin, nous élirons notre député. Pour les cinq prochaines années, nous fixerons ainsi le cadre politique dans lequel nous vivrons. « Nous », c’est à dire chacun d’entre nous pris individuellement bien sûr, mais aussi « nous » collectivement en famille, dans l’entreprise, pour la commune. Le résultat de ces deux consultations ne sera pas sans influence sur les autres échéances électorales, notamment sur les municipales de 2020. C’est pourquoi, je ne veux pas me dérober à la tradition qui exige, à Val-de-Reuil, que le Maire fasse part, en transparence, de sa position et de son choix à ses administrés.

Notre premier engagement doit être celui de la participation. La campagne est certainement décevante, mais nos espoirs n’ont pas diminué pour autant. Il n’est pas vrai que les grands scrutins ne changent rien. Si on ne s’intéresse pas à la politique, elle s’impose toujours à nous à travers les moyens donnés aux écoles et au service public, à la lutte pour l’emploi, à la sécurité sociale et aux allocations familiales au renouvellement urbain. Ces dossiers nous concernent. Tous les candidats n’y apportent pas la même réponse. Moins de dotations aux collectivités territoriales, moins de fonctionnaires, ce sont des coups qui feraient mal à Val-de-Reuil. Pour éviter ces chocs, il faut se déplacer, prendre un bulletin et se déterminer pour un camp. A contrario, rester chez soi, c’est être inactif, impuissant, immobile et, surtout, s’interdire logiquement de se plaindre ou de revendiquer pour cinq longues années. J’ajoute que, lorsqu’il s’agira, pour nos amis, nos alliés, nos tutelles, sur chacun des grands sujets municipaux, de calculer la part, le soutien, l’aide qui seront donnés à Val-de-Reuil, on regardera ce que nous pesons, si nous nous battons vraiment pour ce qui est essentiel et qui nous touche. Si le taux d’abstention est fort dans notre commune, personne ne s’occupera de nous et nous n’aurons rien. Nous ne serons pas écoutés. Nous ne serons pas respectés. Nous ne compterons pas. Pour m’appuyer quand je nous défends, pour que notre sort commun s’améliore, pour que reste ouvert le collège PMF, pour que l’autoroute ne coupe pas notre Ville en deux, pour que l’agglomération, le département ou la région ne nous oublient pas, j’ai besoin de votre bulletin. Venez voter et faites voter.

Voter pour qui ? C’est votre droit le plus strict d’en décider. C’est votre liberté. Elle est totale. Quand on est Rolivaloise ou Rolivalois cependant, il est trois points sur lesquels on se doit d’être intransigeants.

L’honnêteté d’abord. Chaque Euro que nous attirons vers la commune est durement discuté, négocié, obtenu avec l’Etat, avec les contribuables, avec les partenaires. Chaque Euro qui rentre dans nos foyers est gagné par le travail, l’engagement, de l’énergie, de la fatigue et du temps. Chaque pension, indemnité ou allocation que nous touchons provient de la solidarité nationale. Nous sommes une Ville modeste, une Ville populaire et nous en sommes fiers. Ici, moins qu’ailleurs, on ne peut trouver la moindre excuse à ceux qui détournent les deniers publics et, pour notre pays tout entier, il serait inconcevable d’élire un Chef de l’Etat mis en examen pour escroquerie ou détournement de fonds publics. C’est le cas de Mme Marine Le Pen et de M. François Fillon qui, tous les deux, vivent dans un château, qui, tous les deux, ont utilisé les moyens de l’Etat ou de l’Europe à des fins indignes, qui, tous les deux, que ce soit avec un père ou une épouse, des sœurs ou des enfants, ont fait de la vie publique une petite entreprise familiale qui leur rapporte. Ils se sont mis hors-jeu. Pas une voix sincère ne peut aller vers eux. Que dirions-nous à nos enfants à qui on demande d’être assidus à l’école, justes dans la vie, droits dans leur comportement, que diraient nos voisins étrangers chez qui on démissionne pour une barre chocolatée achetée sur des crédits publics, si de tels personnages devaient demain nous diriger.

Le racisme ensuite. Dans notre commune, nous sommes parvenus, par les efforts de tous, à créer un vivre-ensemble qui fait de Val-de-Reuil la Ville qui accueille le meilleur lycée de l’Eure, celle où il y a le moins de violences des quatre grandes agglomérations du département, celle où la culture et le sport sont un creuset, celle où, au Conseil Municipal, dans les rues, les origines et les générations se mélangent harmonieusement. Ne mettons pas à mal cet équilibre instable qui, hélas, n’existe plus dans de nombreux autres territoires de notre pays. Ne cédons pas aux peurs stupides ou aux amalgames imbéciles, par exemple entre Islam et terrorisme. Montrons nous fiers et unis d’habiter notre Ville et laissons les votes d’exclusion ou de haine aux aigris, aux hargneux et aux envieux. Soyons dignes de la devise républicaine dans son entier. Ne renions ni notre idéal de laïcité car je ne reconnais aucune communauté, ni notre devoir de Fraternité car je suis au service de tous mes concitoyens !

La démagogie enfin. A Val-de-Reuil, rien de ce que nous possédons – cadre environnemental, logements, vie associative, etc – ne nous a été donné, rien n’a été facile, mais tout était envisageable, atteignable, raisonnable. Ce que nous avons, nous l’avons obtenu parce que nous y avons réfléchi et travaillé, parce que c’était possible et utile. Je ne vous ai jamais dit que j’allais nationaliser Sanofi, sortir de l’agglomération Seine-Eure, ne plus donner d’emplois aux habitants nés hors de la commune, en chasser les propriétaires et les classes moyennes dont nous avons tant besoin. Parce que c’était illégal. Parce que c’était absurde. Parce que c’était injuste. Je préfère que nous nous donnions des objectifs vrais – ne pas augmenter les impôts, accroître la taille de la Ville, améliorer sa sécurité, protéger ses paysages, en faire un centre industriel et économique dynamique – plutôt que d’agiter des rêves, des utopies, des songes creux, des lendemains qui déchantent. Ce qui est vrai pour la vie municipale est vrai pour la vie nationale. J’entends des tribuns, de bons orateurs, des personnages truculents (je ne suis d’ailleurs pas sûr que faire rire soit la qualité première d’un Président) qui n’arrivent pourtant pas à dire que Bachar-el-Hassad est un assassin, Poutine un dictateur, le retour au franc et la sortie de l’Europe des chimères qui nous conduiraient à la ruine et à la guerre. Je vois de jeunes candidats qui, avec de vieilles méthodes, prétendent avoir seuls le monopole de la modernité, de l’avenir, du changement. C’est souvent excessif. C’est parfois insignifiant. Les silences des uns, les postures des autres m’inquiètent encore plus que leurs promesses ou leur inexpérience. Ne suivons pas les marchands d’illusion et les agitateurs de grands soirs. La déception serait terrible.

Mon vote sera donc un vote utile, un vote de conviction, un vote de fidélité. J’apporterai ma voix à Benoît Hamon, le candidat de mon parti, un candidat qui nous rassemble et qui nous ressemble, un candidat qui est venu trois fois à Val-de-Reuil en dix ans, un candidat qui pour l’éducation, l’environnement, la santé, l’emploi fait des propositions en lesquelles je me reconnais et qui sont des transitions nécessaires, écologiques et durables, des réformes importantes, attendues et décisives, pour notre pays et ses citoyens. Je sais vos préoccupations et vos aspirations. Je les partage. Depuis 2000, vous m’avez fait par trois fois confiance. Largement. Je ne vous ai jamais trahis. Le cœur de mon travail reste de développer et d’améliorer notre Ville. C’est pourquoi je serais heureux que nous partagions ce nouvel élan et que, comme nous l’avons si souvent fait ensemble, avec des réussites, des succès, des avancées à la clef, nous fassions avec lui battre le cœur de la France.

Marc-Antoine JAMET

Lettre aux Rolivalois – 1er tour de l’élection présidentielle

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