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16 AVR 2014

Présidence de la Communauté d’agglomération Seine Eure : confirmation du résultat des élections municipales, politisation et extrême vigilance.

L’élection du Président de la Communauté d’agglomération Seine Eure, mardi 15 avril, devant un public que la nouvelle salle du Conseil n’a pas prévu d’accueillir décemment, s’est faite sans surprise. Elle n’a fait que confirmer, avec moins d’ampleur, le résultat des élections municipales des 23 et 30 mars, dont elle constituait naturellement le 3ème tour.

Pour une Présidence longtemps attendue et emportée, à une voix près, dès le premier scrutin, je veux adresser mes félicitations à mon collègue et voisin Bernard Leroy, Maire du Vaudreuil. Ses qualités sont connues de tous. La réussite dont il a fait la marque de sa commune est mesurable. Depuis quatorze ans, nous avons su progressivement imaginer, construire et réussir un partenariat de proximité, apaisé et utile, entre nos deux communes, au bénéfice de leurs habitants. La retraite, qu’il devrait prendre, ainsi l’a-t-il promis, et le non cumul des mandats devraient, enfin, lui donner la disponibilité qu’avait revendiquée, comme seul argument, son concurrent jeune et malheureux François-Xavier Priollaud.

Néanmoins, comme de nombreux maires, pour les responsabilités qui, en notre nom, sont désormais les siennes, pour la clarté et le respect du débat, je regrette que sa candidature ait choisi d’avancer masquée jusqu’au dernier moment, démontrant, une nouvelle fois, les limites d’un mode de désignation qui ne fait, en réalité, toujours pas appel au suffrage universel. Son élection, toutefois, reste nette, normale et logique au regard de la situation politique née des deux derniers dimanches électoraux. Elle ne peut être remise en question.

Je veux saluer et remercier Richard Jacquet qui, dans une démarche bien différente, a su porter, répondant à l’appel des militants et des Maires de Gauche de la CASE, un message de clarté et de cohérence politiques nouvelles à l’agglomération. Sa candidature, appuyée sur un travail, une expérience, un projet, fut une candidature de reconstruction et de renouvellement. Le résultat, qui a été le sien, diminué de quelques débauchages malsains, de quelques défections absurdes, est un résultat d’avenir pour ceux qui partagent ses valeurs et ses méthodes fondées sur la justice et la solidarité entre collectivités. Je les partage.

Il faut également, pour le travail accompli, pour ses convictions intercommunales sincères, entières, rendre hommage à Patrice Yung. A la présidence de l’agglomération Seine Eure, il a tenté de faire vivre un climat différent durant les derniers mois. Nous avons indéniablement obtenu de meilleures relations de travail. Il n’en demeure pas moins, en dehors de sa personne, que l’élection du Président de la CASE ne pouvait aller à contre-sens des messages, multiples, envoyés par les électeurs au mois de mars : rajeunissement, priorité à la démocratie, absence de manœuvres.

Pour les jours qui viennent, mon attitude sera extrêmement vigilante. Deux voies sont ouvertes devant le nouveau coordinateur de nos 37 communes. Soit la collégialité, vraie, fondée, débattue et adoptée comme il est normal dans une instance sans véritable légitimité, ni responsabilité politiques du fait de son mode de désignation. Elle se jugera au bureau qui sera proposé. Soit la politisation à outrance, le repli sur quelques villes et villages, le sectarisme, l’intégrisme et l’affrontement. Cette dernière hypothèse n’est pas ce que les élus valdéroliens et leurs alliés lovériens assuraient avant l’élection. Elle ne correspond pas à la vision concrète et efficace de la gestion publique revendiquée par Bernard Leroy et que je lui reconnais. Ce fut pourtant la tonalité de son premier discours, parfois habile, parfois brutal, et l’illustration limitée, réductrice, qu’en a donné l’invraisemblable ticket, le tête-à-tête exclusif, sorte d’attelage de compensation à destination du premier magistrat de la cité drapière, qu’il assure, avec son soutien débutant, vouloir former. Peut-être était-ce simplement la conséquence euphorique d’une victoire, une parole insuffisamment évaluée ? Je veux souhaiter qu’une fois le temps du travail revenu d’autres propositions soient faites pour le bien, le succès et la concorde de la Communauté d’Agglomération Seine-Eure.

Communiqué de Marc-Antoine JAMET, Maire de Val-de-Reuil, Vice-président du Conseil régional de Haute-Normandie

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