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6 JUIN 2012

A chacun son cavalier, jubilez au Jumping de Val-de-Reuil ! (15, 16, 17 juin)

La Reine Elisabeth porte plus que beaux ses éclatants 86 ans. Mais, cet âge n’étant plus obligatoirement celui des exploits sportifs (encore que !), chacun n’est pas obligé de se souvenir d’avoir vu la souveraine cavalière galoper à la tête de ses « horse guards », cimiers au vent. Les plus anciens d’entre nous se rappellent pourtant que, comme sa fille, la « Queen » donna longtemps l’impression d’aimer autant ses montures que ses sujets. Symbole de cette tendre affection, le traditionnel derby d’Epsom ouvrit tout récemment son jubilé de diamant. Cette course hippique est le rendez-vous de l’aristocratie britannique. Entre redingotes et bibis, les chevaux y sont les rois d’une après midi.

Val-de-Reuil, en dépit de son nom, n’est pas royale, mais elle est cité loyale. Elle ne vit pas en monarchie, mais elle se plaît en république. Lords et pairs n’y courent pas les rues, mais la noblesse de cœur s’y accumule en quartiers. Nul n’y est seigneur par la naissance, mais sur nos armoiries pourraient s’inscrire bien des qualités. Parmi celles-ci, notre sang bleu nous fait obligation d’accueil et de bienvenue. C’est le plus agréable des devoirs. C’est pourquoi, route de l’ancien château, se tiendra, les 15, 16 et 17 juin, à la Ferme de la Motte, lieu d’histoire et de charme, aux normes toutes britanniques du développement durable puisque que le sable de rivière aidant -les pluies abondantes également, l’engazonnement n’y a nécessité qu’un faible arrosage-, une compétition équestre qui revendique le plus beau des couronnements : celui du public. Pour cette 3ème édition, plus de 5 000 visiteurs se presseront autour des pelouses et dans le village.

La Reine ne viendra pas. Elle m’a écrit une gentille lettre au dos d’un plan de Buckingham que je n’ai pas bien comprise où il était question de bourgades improbables dénommées Hastings ou Bouvines, d’une amie à elle, une certaine Aliénor d’Aquitaine, victime avec son nouveau mari Mister Richard Kerdelion, au passage de l’Eurotunnel, de la bande des Capets, à tout coup des gars de la Mantes-la-Jolie, qui lui auraient subtilisé un héritage auquel elle tenait, des méfaits d’une loi salique (probablement un texte de l’ancien gouvernement taxant le sel…) qu’elle a gardé cent ans au travers de la gorge. Le tout était un peu confus, écrit sous la pluie londonienne, se concluait par un « Honni soit qui mal y panse » donnant à douter que nous traitions convenablement nos destriers et autres palefrois. Nous la réinviterons en 2022 pour son jubilé d’uranium.

En attendant, en ouverture de cet événement, les enfants des écoles de Val-de-Reuil, des Dominos, de Louise Michel, du Pivollet, des Cerfs-Volants, plus de 350 élèves au total, profiteront, grâce à ce Jumping, sur site, de journées pédagogiques hippiques propres à déclencher des vocations. Ce sera ensuite aux choses « importantes » de se dérouler. Il se murmurera à l’oreille des trois cents chevaux présents bien des langues, bien des accents, bien des sonorités. Cavaliers et nationalités sont désormais présents à ce rendez-vous aussi nombreux et variés que les membres du Commonwealth et de trois empires. D’Argentine ou du Brésil, du Liban ou de Serbie, des Etats-Unis ou de Colombie, d’Espagne ou de Grande-Bretagne, les meilleurs feront le déplacement.

Cette édition 2012 aura enfin un parrain français qu’il faut remercier, saluer, féliciter : Thimothée Anciaume, l’un des plus grands cavaliers actuels, dont la monture de compétition fut, cette année, un signe dont nous aurions du mieux tenir compte pour deviner l’issue de l’élection présidentielle puisqu’il s’agit de « Fils de Jarnac ». En la matière Paris Turf rivalisa avec l’IFOP et Omar Sharif valut autant que la Sofres.

Mais s’il faut garder des compliments, expliquer pourquoi cette épreuve séduit et a trouvé sa renommée, le mérite en revient à une ultime famille régnante, celle des Berjot, leurs parents, leurs alliés, leurs amis. Pendant trois jours, la ville nouvelle, la plus jeune commune de la France sera leur fief et, au regard de leurs efforts, de leur passion, il faut reconnaître que jamais territoire et dynastie ne furent mieux accordés. Bravo à eux. Bravo à vous qui, vers eux, venez. L’éclat d’une compétition ressuscitée fait briller notre ville. Val-de-Reuil compte désormais un joyau supplémentaire à accrocher à sa couronne.

© 2011 Marc-Antoine Jamet , Tous droits réservés / Wordpress