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10 AVR 2012

Je vous attends dimanche 22 avril et dimanche 6 mai!

Tous les cinq ans, ce qui ne fait pas beaucoup, deux des dimanches du printemps sont un peu différents. Qu’on se rassure, s’ils provoquent un changement, ce n’est pas celui des habitudes. On peut se lever tôt ou faire la grasse matinée, acheter le pain ou perdre des kilos, pratiquer sa religion ou faire des mots fléchés, laver sa voiture ou regarder la télévision, aller voir ses parents, s’occuper des enfants. On peut même, si on est du soir, se coucher tard, émerger à peine et prendre un triple café. On peut si on ne tient pas en place siffler son chien à l’aube et aller à la pêche. Comme pour un autre dimanche ! Mais, en revanche, on ne peut pas ne rien faire du tout.

Parce que ces deux dimanches, dans les écoles de la Commune, sont particuliers. Au Pivollet et aux Dominos pour le centre de la Ville, à Coluche et Léon Blum pour l’entrée de la Commune, à Jean Moulin au Nord, à Louise Michel au Sud, des femmes et des hommes s’affairent depuis l’aube. Les services techniques sont sur le pont, débarquent du matériel, équipent nos six bureaux de vote. Des urnes et des isoloirs sont installés. Les listes d’émargement, sur lesquelles il a fallu que les habitants de nationalité française et ayant 18 ans au jour du scrutin s’inscrivent préalablement, sont disposées sur des tables recouvertes de feutrine verte. On vérifie les tampons encreurs et les stylos. On se chauffe la voix pour dire un millier de fois « a voté » à ceux qui vont exprimer la leur. Le service de l’Etat-civil et des élections sera à la manœuvre. On peut compter sur le professionnalisme de Marie-Edith, de Fatima, des Sandrine, de Séverine et de Céline. Ces dames connaissent leur affaire. Mais pourquoi travaillent-elles un week-end ? Pourquoi sont elles rejointes par tous les élus de la commune et de nombreux autres fonctionnaires à sept heures pour un croissant matinal ? Pourquoi faire que, pour la Mairie toute entière, le 22 avril et le 6 mai 2012 ne soient pas des jours de repos ?

Parce que, tous les cinq ans, la République vous rappelle qu’être citoyen c’est un droit, mais que cette qualité comporte aussi des devoirs. Le premier d’entre eux est celui de voter. C’est pour que vous l’exerciez que nous ouvrons le scrutin précisément à 8 heures du matin et que nous le fermerons à 18 heures pile. Prenez des papiers d’identité et votre carte d’électeur. Si tout cela est perdu ou rangé trop loin venez quand même dans le bureau dont vous dépendez. Si vous ne le connaissez pas, venez à l’école des Dominos derrière la Mairie, et on vous le dira. Venez comme vous êtes. Pas besoin de se mettre en frais. On accepte les sportifs, les militaires en tenue, les salopettes et les robes du soir. La cravate n’est pas obligatoire. Le sac à main non plus. Evitez cependant les pyjamas, voire une tenue d’Adam qui vous conduirait comme les autres jours tout droit au commissariat.

Maintenant, la question vous est posée. Qui voulez vous comme chef de l’Etat ? Déterminez vous pour celui ou celle que vous voudrez, que vous choisirez ou préférerez, mais déterminez vous ! Ne faites pas partie de tous ceux que l’on entend ensuite des mois durant se désoler en disant « je ne savais pas » ou « si j’avais su », « ce n’est pas normal que les autres décident pour moi », « on se moque de ce que je pense », « on ne me demande jamais mon avis » ou « je ne voulais pas de ce résultat », alors qu’ils ne se sont même pas déplacés. Voter prend cinq minutes. Cinq minutes que n’avaient pas ou presque les Libyens et les Tunisiens voici un an, que n’ont toujours pas les Syriens et pas vraiment deux milliards de Chinois. Cinq minutes pour lesquelles vos ancêtres se sont battus, ont été emprisonnés ou tués. Cinq minutes qui font la différence républicaine. Nous ne sommes gouvernés ni par des Rois, ni par des tyrans. Si nous ne voulons plus de nos dirigeants ou si nous en voulons encore, nous avons le droit de le dire. La démocratie ne s’use que si l’on ne s’en sert pas. Alors ne manquez pas cette occasion de peser sur les grands choix, de dire quel avenir vous souhaitez pour vos enfants, comment vous estimez que le pays doit être conduit, dans quelle direction il doit aller. On dit que la campagne est ennuyeuse. Peut-être… Mais ses enjeux demeurent passionnants. L’époque mérite, exige, de prendre parti, de dire ce que l’on veut et ce que l’on ne veut pas. Alors, le 22 avril et le 6 mai, pour élire le Président de la République, quel qu’il soit, il faudra déposer dans l’urne un bulletin.

Et puis une dernière chose qui ne concerne que, vous et moi, les habitants de la plus jeune commune de France. Nous serons bientôt 16.000 Rolivalois. Nous ne sommes pourtant que 7.500 inscrits sur les listes électorales. C’est beaucoup plus qu’il y a dix ans. Tant mieux. C’est peu pour une ville de la taille de la nôtre. Je ne me résous pas à dire tant pis. Bien sûr, il y a de bonnes explications : beaucoup d’enfants dans notre population, des gens récemment venus d’autres communes dans nos logements, un passeport parfois différent dans nos poches. Certes, mais il y a aussi tous ceux qui « oublient » de s’inscrire et ils sont encore trop nombreux. Alors si vous êtes électrice ou électeur, venez. Vous aiderez votre Ville en montrant qu’elle a un poids politique, qu’elle compte, que ses habitants sont des citoyens actifs, responsables et concernés. Pour nous la participation est le second résultat des votes de ces deux dimanches cruciaux et il compte autant que celui de la désignation. Quand il s’agit d’être écoutés, aidés, appuyés, c’est aussi à notre niveau de civisme que nous sommes jugés par nos voisins, à Evreux, à Rouen ou à Paris. Il faut donc impérativement qu’il soit le plus haut possible.

C’est pour cela que je vous attends ces deux dimanches de printemps.

© 2011 Marc-Antoine Jamet , Tous droits réservés / Wordpress