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23 AVR 2017

Les résultats du 1er tour à Val-de-Reuil conduisent à voter Macron dans la Ville Nouvelle

Les résultats du 1 er tour à Val-de-Reuil

conduisent à voter Macron dans la Ville Nouvelle 

La gauche largement en tête, la droite républicaine qui s’effondre et le Front National très loin du score qu’il escomptait…, c’est ce qu’il faut notamment retenir de ce premier tour de la présidentielle à Val-de-Reuil.

Près de 5000 Rolivalois ont pris le chemin des urnes ce dimanche pour le premier tour de la Présidentielle, soit un taux de participation de l’ordre de 65 %.

Les électeurs se sont largement prononcés en faveur de la Gauche, à la fois en votant massivement pour Jean-Luc Mélenchon qui réalise un score de 31,76 % et en votant pour Benoît Hamon qui double quasiment à Val-de-Reuil son score national obtenant 10,53 % des suffrages dans la plus jeune commune de France. Tous deux obtiennent un total de 42% des voix.

« L’électorat de François Hollande s’est divisé en trois se répartissant entre Jean-Luc Mélenchon, Benoît Hamon et Emmanuel Macron, qui obtient 18,4% des voix, si bien que les idées de Gauche sont très largement majoritaires à Val-de-Reuil », s’est réjouit le maire, Marc-Antoine Jamet.

 Le FN en retrait

Marine Le Pen (FN) se place quant à elle en seconde position avec 24,66 % des suffrages ; loin de sa progression observée lors des élections européennes qui l’avaient placée en tête à Val-de-Reuil, faisant à peine plus qu’en 2012 et se plaçant juste au dessus de son score national ce qui n’est pas ce qu’elle espérait dans la Ville Nouvelle. Pour cette présidentielle, le parti de Marine Le Pen n’obtient donc pas les résultats espérés à Val-de-Reuil.

L’effondrement de François Fillon, qui obtient seulement 6,54% des voix, est manifeste puisqu’il fait deux fois moins bien que Nicolas Sarkozy en 2012.

Les autres candidats réalisent les scores suivants Nicolas Dupont-Aignan : 3,68 %, Nathalie Artaud : 0,69 %, Philippe Poutou : 1,46 % ; Jacques Cheminade : 0,13 % ; Jean Lassalle : 0,46 % ; François Asselineau : 1,71 %.

Faire barrage à Marine Le Pen

A 15 jours du second tour du scrutin, Marc-Antoine Jamet lance d’ores et déjà un appel « à tous les Républicains pour qu’il y ait bien plus de votants encore le 7 mai, car à Val-de-Reuil c’est l’abstention qui donne une place démesurée à l’extrémisme ». Et le maire de Val-de-Reuil d’appeler fermement « à se déterminer pour le seul candidat encore en lice qui défend le camp de la République, de la démocratie et du progrès. Un seul mot d’ordre : faire barrage à Marine Le Pen et pour cela utiliser le bulletin Macron. Voter Le Pen, c’est se tirer une balle dans le pied ou dans le pied de son voisin. Les socialistes et les rolivalois ne peuvent jouer la politique du pire. ».

 

23 AVR 2017

Il faut voter Macron contre le Front National !

Il faut voter Macron contre le Front National !

Le résultat de l’élection présidentielle est pour le Parti Socialiste, nationalement comme dans notre département, une profonde déception. Le score trop bas de Benoît Hamon, dans l’Eure comme ailleurs, est la conséquence de trahisons inadmissibles, du refus de revendiquer le bilan du quinquennat qui s’achève, de l’absence de coopération entre l’équipe du candidat et celle du parti, ce qui n’était pas le cas dans notre département, d’une campagne qui aurait pu être plus attrayante et mieux organisée. L’électorat de François Hollande, parce qu’il ne voulait pas perdre s’est divisé en deux, rejoignant les dynamiques de victoire qui portaient Jean-Luc Mélenchon et, surtout, Emmanuel Macron. Il faut en tirer les conclusions qui s’imposent pour la refondation de la Gauche.

Au-delà de cette défaite que nous surmonterons, il faut tout faire pour éviter que soient menacées la République et la démocratie. La France des droits de l’Homme, la France des lumières, ne peut devenir la France de la médiocrité et du mépris, la France de la hargne et de la haine. Le Front National, Marine Le Pen et le groupe de petits jeunes gens qui l’entourent porteraient dans notre pays, par leur incompétence et leur violence, le désordre, la guerre civile et la misère. Son programme serait un terrible recul pour l’éducation et la culture, un coup porté au renouvellement urbain et à la protection sociale, une remise en cause de la structure des familles et du droit des étrangers, la fin de l’Europe et de l’influence de la France dans le monde, un frein au développement économique. Collectivités ou individus, les plus petits, les plus faibles, en seraient les premières victimes. C’est le paradoxe du soutien que ceux-ci apportent à l’extrême droite qui les tuera. L’exaspération a guidé cet électorat populaire vers la Gauche radicale et la Droite extrême plus que la réflexion. Il faut en tirer des leçons pour le reconquérir.

Dans ce contexte, il n’y a qu’un seul moyen pour faire barrage au Front national, s’appuyer sur l’alliance des progressistes et des républicains, un seul outil pour enrayer le déclin dans lequel il nous entraînerait, voter pour Emmanuel Macron. C’est ce à quoi j’appelle, sans la moindre retenue, sans la moindre équivoque, tous les socialistes de l’Eure, ceux qui composent le peuple de Gauche sur ce territoire et, au-delà, toutes les femmes et tous les hommes de bonne volonté.

Pour les socialistes, le bon combat est toujours le suivant, celui de l’avenir. C’est pourquoi, après ce second tour, il nous faudra, appuyés sur de nouvelles réalités, mais aussi sur nos valeurs de toujours, laïcité et solidarité, sur nos idées de fond, la justice sociale et l’égalité des chances, soutenir et faire gagner nos candidats : Martine Seguela, Richard Jacquet, Marie-Claire Haki, Jean Louis Destans et Laetitia Sanchez.

Marc-Antoine JAMET

Premier secrétaire de la Fédération de l’Eure du Parti Socialiste 

23 AVR 2017

A Val-de-Reuil, une Gauche très majoritaire, un Front National à l’arrêt, une droite disparue et l’apparition de Macron

A Val-de-Reuil, une Gauche très majoritaire, un Front National à l’arrêt, une droite disparue et l’apparition de Macron.

Les résultats de Val-de-Reuil pour ce premier tour de scrutin nous donnent cinq enseignements majeurs et appelle une consigne claire :

1) Le premier est le plus important. La plus jeune commune de France, dans des proportions légèrement inférieures qu’en 2012, s’est mobilisée. Elle enregistre là son troisième meilleur résultat en termes de participation dans une élection, après 2007 (73,59%) et 2012 (68,4%), avec 64,84% de votants. Ce bon résultat pour la ville confirme son implication citoyenne. Ce soir, la dérive abstentionniste qui a souvent handicapé la commune a été contredite. Près de 5000 électeurs se sont déplacés dans l’un de des six bureaux de vote. Cela n’est évidemment pas sans lien avec la vague d’inscriptions électorales record qui avait été observée, ici, au cours des derniers mois de l’année 2016. 1000 nouveaux électeurs, souvent jeunes, s’étaient alors présentés en Mairie. Ils ont été nombreux, de 8h00 à 19h00, à répondre à ce rendez-vous démocratique, venus de toutes les générations, de tous les quartiers. Mais cela ne suffit pas : l’abstention devra reculer bien davantage, surtout dans les bureaux populaires des Dominos, de Jean Moulin, du Pivollet, dans deux semaines pour diminuer le poids relatif de l’extrême droite et palier une éventuelle déperdition des voix de la droite républicaine.

2) Deuxième enseignement, l’ancrage politique de la commune reste profondément à Gauche. Bien que nationalement éliminée, elle est dans sa pluralité majoritaire à Val-de-Reuil. Benoit Hamon et Jean-Luc Mélenchon ont obtenu la confiance de 2024 électeurs soit 42,29% des suffrages exprimés. Numériquement, la Gauche plurielle obtient un résultat similaire à celui qu’il avait obtenu en 2007 (2061 voix). Jean-Luc Mélenchon, arrivé en tête avec 31,76%, y fait la plus forte progression rassemblant sur son nom trois fois plus de suffrages qu’il n’en avait obtenus il y a cinq ans. Le candidat du Parti Socialiste double quant à lui le score qu’il recueille au niveau national avec 10,53% des suffrages. Il y réalise, selon les résultats parvenus, son meilleur score en Normandie. Au total, ajoutée aux suffrages qui se sont portés vers Emmanuel Macron, la somme des voix des candidats progressistes se porte au même niveau qu’en 2012 avec 60% des voix (59% en 2012). Dimanche 7 mai, cette addition, qui est la division de l’électorat de François Hollande, devra former l’alliance qui placera Emmanuel Macron en tête.

3) Avec 6,54%, la droite républicaine disparaît et confirme son incapacité à peser réellement dans les débats et la vie démocratique de notre cité. Son score est deux fois plus bas qu’il ne l’était en 2012. Elle divise d’autant le nombre de ses électeurs. Jamais, à Val-de-Reuil, la droite LR n’aura réalisé un résultat si peu élevé. Là où elle rassemblait 615 voix il y a cinq ans, François Fillon n’en obtient ce soir que 313. Les électeurs rolivalois continuent donc de sanctionner son absence et son manque total de propositions.

4) A Val-de-Reuil, la candidate du Front National réalise une contre performance avec un résultat qui sans être totalement négligeable est bien inférieur à celui qu’elle a établi lors des élections européennes. Il est très largement en dessous de son niveau départemental et bien plus faible que dans la majorité, voire la quasi totalité, des communes de l’Agglomération Seine-Eure ce qui, compte tenu de la sociologie de la Ville, tient de l’exploit. C’est un fait politique qui doit être souligné et une tendance qui devra très nettement s’amplifier dans quinze jours à l’occasion du second tour. Le FN échoue à obtenir la majorité des voix qu’il convoitait, est à peine au dessus de son score national et ne constitue qu’une faible progression par rapport à 2012. Cette progression limitée est obtenue sur les bureaux de Louise Michel et Léon Blum compte tenu de l’exaspération qu’expriment les locataires du parc social du bailleur départemental Eure Habitat. Mais le Front National patine dans l’ensemble de la Ville. Un coup d’arrêt lui a été donné. C’est une récompense pour le travail citoyen réalisé depuis quinze ans par la municipalité.

5) Fait politique inédit dans cette élection, le centre qui n’avait jusqu’alors aucune existence concrète a trouvé dans la candidature d’Emmanuel Macron un socle électoral, notamment autour du bureau de Coluche qui tend à voter de plus en plus comme le pays (montrant sa sociologie particulière par sa proximité de la richesse des parcs d’activité). Il agrège une partie des voix qui, en 2012, s’étaient portées vers François Hollande et absorbe celles d’une droite désarçonnée par la fragilité de son candidat. Avec 18,39% des suffrages, Emmanuel Macron arrive en troisième place à Val-de-Reuil là où il est en tête nationalement.

6) Une nouvelle campagne débute ce soir. La discipline républicaine, comme elle s’est toujours appliquée, devra l’emporter. La somme des voix républicaines qui s’est prononcée lors de ce premier tour doit former la base d’un rassemblement aussi attendu que nécessaire derrière Emmanuel Macron. Dans deux semaines, la mobilisation des rolivalois doit être totale pour faire barrage au Front National.

22 AVR 2017

« Est-ce vraiment Monsieur Labelle qui nomma notre commune ? » Avec Bernard Beaufrère, nous avons tenu à rectifier les informations contenues dans l’édition de La Dépêche en date du 13 avril dernier

EST-CE VRAIMENT MONSIEUR LABELLE QUI NOMMA NOTRE COMMUNE ?

L’article paru dans votre édition du 13 avril dernier à l’occasion de l’inauguration d’une place Edouard Labelle dans la commune voisine du Vaudreuil n’a pas lassé de nous étonner. 

Nous ne retirerons rien de ce que l’ancien Maire du Vaudreuil a fait de bien ou de mal pour sa commune et, souvent, pour elle seule. Il semble que la rumeur de ses bienfaits ne s’y soit pas éteinte. Nous ne sommes pas les meilleurs juges de cette postérité qui n’a pas franchi nos frontières. Quoi qu’il en soit, il nous a quittés et, pour sa mémoire, pour sa famille, il serait pas correct, même s’il fût, de son vivant, d’une très grande dureté, de redire ce que les ouvriers de son usine de chaussures, par exemple, pourraient lui reprocher, ce que furent ses positions ultra-conservatrices, comment un certain nombre de ses projets, heureusement, n’aboutirent jamais, combien il fut controversé et pas toujours apprécié. Sans changer d’idées, hélas, il avait à la fin de sa vie changé de manières et acquis une certaine onctuosité. Ne retenons que le bon et il y en avait sûrement quelque part.

Mais nous ne pouvons pas ne pas rappeller, car c’est une vérité historique, qu’il fut continuellement hostile à Val-de-Reuil. Il l’a, dès l’origine et pendant des années, combattue sans retenue, sans vision, sans mesure, viscéralement et obsessionnellement. Quasiment à tout propos, il s’en prit violemment, presque personnellement, au maire de l’époque Bernard Amsalem. C’est une différence notable avec ses prédécesseurs au fauteuil municipal des Raoul-Duval qui, avec intelligence, avaient parfaitement saisi l’opportunité que représentait – et continue de représenter – la création de la Ville Nouvelle au bénéfice de leurs administrés et d’un territoire qui s’assoupissait.

Il est exact que l’unique fois où Edouard Labelle ne parût pas s’opposer à la « cité contemporaine » fût lorsque les élus de celle-ci proposèrent d’en changer de nom, alors même que, au paroxysme de leur intolérance, ses contempteurs, invoquant propriété et tribunaux, comme s’il s’agissait de mettre leur village sur le même plan qu’un baril de lessive, exigeaient qu’elle soit débaptisée pour ne pas nuire à l’éclatante pureté du nom bénit de Vaudreuil-Village.

Toutefois, c’est le conseil municipal de l’ensemble urbain du Vaudreuil,  devenu ville nouvelle du Vaudreuil, puis Vaudreuil-Ville-Nouvelle, qui choisit alors – de lui même – que leur commune, la plus jeune de France, s’appelle Val-de-Reuil. Nul ne se souvient que Edouard Labelle a été pour quoi que ce soit dans cette décision qui doit beaucoup à Henri-Marc Papavoine et aux élus de l’époque.

Ce nom, disons le aux jeunes générations, est un clin d’œil ironique aux Valdéroliens, habitants du Vaudreuil, val royal prétendent certains, val rouge pensent beaucoup, commune qui oublia longtemps qu’elle avait été, elle-aussi, créée de toutes pièces à partir de deux hameaux. C’est une répartie malicieuse adressée à leurs cousins naguère chafouins depuis Val-de-Reuil par ceux qui sont devenus des Rolivalois et qui en sont très fiers.

Ces querelles appartiennnent désormais au passé et il est heureux que les deux populations vivent maintenant en très bonne intelligence, laissant, sans que cela leur coûte un sou de budget ou d’impôt, « les enfants d’Edouard » comme ceux de Poses ou de Léry, fréquenter le Théâtre de l’Arsenal, la médiathèque sur la dalle ou notre conservatoire de musique et de danse, être éduqués au Lycée Marc Bloch, profiter de la proximité d’un commissariat de police et d’une caserne de pompiers, pratiquer l’athlétisme au VRAC et la natation dans notre piscine, se promener sur la base de loisirs, aller à Rouen ou Paris depuis notre gare, travailler dans nos parcs d’activité ou bénéficier, pour leurs parents âgés, des services de l’Espages ou de l’ASI.

Bernard BEAUFRERE, ancien conseiller municipal, et Marc-Antoine JAMET, Maire de Val-de-Reuil.

20 AVR 2017

Dimanche, mon vote sera un vote utile, un vote de conviction, un vote de fidélité. J’apporterai ma voix à Benoît Hamon. Voter pour lui, voter nombreux, c’est voter pour Val-de-Reuil.

Madame, Monsieur,

Les prochains jours seront très importants. Les 23 avril et 7 mai, de 8 heures du matin à 19 heures, nous voterons dans nos six bureaux de vote, dans les écoles où vont nos enfants, pour désigner, parmi onze prétendants, le prochain Président de la République Française. Puis, les 11 et 18 juin, nous élirons notre député. Pour les cinq prochaines années, nous fixerons ainsi le cadre politique dans lequel nous vivrons. « Nous », c’est à dire chacun d’entre nous pris individuellement bien sûr, mais aussi « nous » collectivement en famille, dans l’entreprise, pour la commune. Le résultat de ces deux consultations ne sera pas sans influence sur les autres échéances électorales, notamment sur les municipales de 2020. C’est pourquoi, je ne veux pas me dérober à la tradition qui exige, à Val-de-Reuil, que le Maire fasse part, en transparence, de sa position et de son choix à ses administrés.

Notre premier engagement doit être celui de la participation. La campagne est certainement décevante, mais nos espoirs n’ont pas diminué pour autant. Il n’est pas vrai que les grands scrutins ne changent rien. Si on ne s’intéresse pas à la politique, elle s’impose toujours à nous à travers les moyens donnés aux écoles et au service public, à la lutte pour l’emploi, à la sécurité sociale et aux allocations familiales au renouvellement urbain. Ces dossiers nous concernent. Tous les candidats n’y apportent pas la même réponse. Moins de dotations aux collectivités territoriales, moins de fonctionnaires, ce sont des coups qui feraient mal à Val-de-Reuil. Pour éviter ces chocs, il faut se déplacer, prendre un bulletin et se déterminer pour un camp. A contrario, rester chez soi, c’est être inactif, impuissant, immobile et, surtout, s’interdire logiquement de se plaindre ou de revendiquer pour cinq longues années. J’ajoute que, lorsqu’il s’agira, pour nos amis, nos alliés, nos tutelles, sur chacun des grands sujets municipaux, de calculer la part, le soutien, l’aide qui seront donnés à Val-de-Reuil, on regardera ce que nous pesons, si nous nous battons vraiment pour ce qui est essentiel et qui nous touche. Si le taux d’abstention est fort dans notre commune, personne ne s’occupera de nous et nous n’aurons rien. Nous ne serons pas écoutés. Nous ne serons pas respectés. Nous ne compterons pas. Pour m’appuyer quand je nous défends, pour que notre sort commun s’améliore, pour que reste ouvert le collège PMF, pour que l’autoroute ne coupe pas notre Ville en deux, pour que l’agglomération, le département ou la région ne nous oublient pas, j’ai besoin de votre bulletin. Venez voter et faites voter.

Voter pour qui ? C’est votre droit le plus strict d’en décider. C’est votre liberté. Elle est totale. Quand on est Rolivaloise ou Rolivalois cependant, il est trois points sur lesquels on se doit d’être intransigeants.

L’honnêteté d’abord. Chaque Euro que nous attirons vers la commune est durement discuté, négocié, obtenu avec l’Etat, avec les contribuables, avec les partenaires. Chaque Euro qui rentre dans nos foyers est gagné par le travail, l’engagement, de l’énergie, de la fatigue et du temps. Chaque pension, indemnité ou allocation que nous touchons provient de la solidarité nationale. Nous sommes une Ville modeste, une Ville populaire et nous en sommes fiers. Ici, moins qu’ailleurs, on ne peut trouver la moindre excuse à ceux qui détournent les deniers publics et, pour notre pays tout entier, il serait inconcevable d’élire un Chef de l’Etat mis en examen pour escroquerie ou détournement de fonds publics. C’est le cas de Mme Marine Le Pen et de M. François Fillon qui, tous les deux, vivent dans un château, qui, tous les deux, ont utilisé les moyens de l’Etat ou de l’Europe à des fins indignes, qui, tous les deux, que ce soit avec un père ou une épouse, des sœurs ou des enfants, ont fait de la vie publique une petite entreprise familiale qui leur rapporte. Ils se sont mis hors-jeu. Pas une voix sincère ne peut aller vers eux. Que dirions-nous à nos enfants à qui on demande d’être assidus à l’école, justes dans la vie, droits dans leur comportement, que diraient nos voisins étrangers chez qui on démissionne pour une barre chocolatée achetée sur des crédits publics, si de tels personnages devaient demain nous diriger.

Le racisme ensuite. Dans notre commune, nous sommes parvenus, par les efforts de tous, à créer un vivre-ensemble qui fait de Val-de-Reuil la Ville qui accueille le meilleur lycée de l’Eure, celle où il y a le moins de violences des quatre grandes agglomérations du département, celle où la culture et le sport sont un creuset, celle où, au Conseil Municipal, dans les rues, les origines et les générations se mélangent harmonieusement. Ne mettons pas à mal cet équilibre instable qui, hélas, n’existe plus dans de nombreux autres territoires de notre pays. Ne cédons pas aux peurs stupides ou aux amalgames imbéciles, par exemple entre Islam et terrorisme. Montrons nous fiers et unis d’habiter notre Ville et laissons les votes d’exclusion ou de haine aux aigris, aux hargneux et aux envieux. Soyons dignes de la devise républicaine dans son entier. Ne renions ni notre idéal de laïcité car je ne reconnais aucune communauté, ni notre devoir de Fraternité car je suis au service de tous mes concitoyens !

La démagogie enfin. A Val-de-Reuil, rien de ce que nous possédons – cadre environnemental, logements, vie associative, etc – ne nous a été donné, rien n’a été facile, mais tout était envisageable, atteignable, raisonnable. Ce que nous avons, nous l’avons obtenu parce que nous y avons réfléchi et travaillé, parce que c’était possible et utile. Je ne vous ai jamais dit que j’allais nationaliser Sanofi, sortir de l’agglomération Seine-Eure, ne plus donner d’emplois aux habitants nés hors de la commune, en chasser les propriétaires et les classes moyennes dont nous avons tant besoin. Parce que c’était illégal. Parce que c’était absurde. Parce que c’était injuste. Je préfère que nous nous donnions des objectifs vrais – ne pas augmenter les impôts, accroître la taille de la Ville, améliorer sa sécurité, protéger ses paysages, en faire un centre industriel et économique dynamique – plutôt que d’agiter des rêves, des utopies, des songes creux, des lendemains qui déchantent. Ce qui est vrai pour la vie municipale est vrai pour la vie nationale. J’entends des tribuns, de bons orateurs, des personnages truculents (je ne suis d’ailleurs pas sûr que faire rire soit la qualité première d’un Président) qui n’arrivent pourtant pas à dire que Bachar-el-Hassad est un assassin, Poutine un dictateur, le retour au franc et la sortie de l’Europe des chimères qui nous conduiraient à la ruine et à la guerre. Je vois de jeunes candidats qui, avec de vieilles méthodes, prétendent avoir seuls le monopole de la modernité, de l’avenir, du changement. C’est souvent excessif. C’est parfois insignifiant. Les silences des uns, les postures des autres m’inquiètent encore plus que leurs promesses ou leur inexpérience. Ne suivons pas les marchands d’illusion et les agitateurs de grands soirs. La déception serait terrible.

Mon vote sera donc un vote utile, un vote de conviction, un vote de fidélité. J’apporterai ma voix à Benoît Hamon, le candidat de mon parti, un candidat qui nous rassemble et qui nous ressemble, un candidat qui est venu trois fois à Val-de-Reuil en dix ans, un candidat qui pour l’éducation, l’environnement, la santé, l’emploi fait des propositions en lesquelles je me reconnais et qui sont des transitions nécessaires, écologiques et durables, des réformes importantes, attendues et décisives, pour notre pays et ses citoyens. Je sais vos préoccupations et vos aspirations. Je les partage. Depuis 2000, vous m’avez fait par trois fois confiance. Largement. Je ne vous ai jamais trahis. Le cœur de mon travail reste de développer et d’améliorer notre Ville. C’est pourquoi je serais heureux que nous partagions ce nouvel élan et que, comme nous l’avons si souvent fait ensemble, avec des réussites, des succès, des avancées à la clef, nous fassions avec lui battre le cœur de la France.

Marc-Antoine JAMET

Lettre aux Rolivalois – 1er tour de l’élection présidentielle

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