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5 DEC 2018

Dialogue, négociation, respect.

Dialogue, négociation, respect.

 

Le mouvement des « Gilets Jaunes » veut lutter contre les inégalités sociales et territoriales qui se creusent. Il demande plus de justice et plus de solidarité entre tous les Français. Il exige le maintien de services publics accessibles, performants, modernes partout dans le pays. Il dit le besoin d’écoute, de respect et de dialogue. En ce sens, il recueille évidemment mon soutien.

Cet appui est logique. Il est la seule réponse que nous puissions apporter à des politiques publiques qui, à Val-de-Reuil, malgré la relance du renouvellement urbain et le recul du chômage, se sont traduites, en dix-huit mois, par la fermeture d’un de nos trois collèges, la diminution des emplois aidés, la taxation des retraités ou des plus pauvres, la baisse des APL, la fin de l’accession aidée à la propriété. La liste serait longue des mesures qui, prises une à une, paraissent ne pas être dirigées contre les habitants de notre commune, mais qui, dans leur ensemble, concrètement, ont été nuisibles à la collectivité que nous formons.

Il ne s’agit pas d’une volonté ou d’une hostilité de la majorité au pouvoir. On ne peut refuser au Chef de l’État et au Premier Ministre une légitimité qu’ils ont conquise, par deux fois, dans les urnes. Je le reconnais d’autant plus volontiers que je n’appartiens pas à leur camp. Mais ils sont responsables du malaise que nous vivons. Ce sentiment est la résultante, non seulement d’un style de communication inapproprié et blessant, mais, aussi, d’une indifférence à la France, celle des banlieues, celle des campagnes, qui n’est pas celle des métropoles ou des catégories prospères. Inexpérience, méconnaissance ou maladresse, la faute n’en est pas moins grave. Il faut rapidement la corriger.

Cette orientation s’est accompagnée, dans la pratique, d’une entreprise de décrédibilisation des corps intermédiaires (syndicats, élus de terrain, chambres consulaires, etc…), d’une verticalisation de l’autorité, d’un oubli – qui ne date pas d’hier – de nos traditions républicaines, ce qui faisait notre singularité en Europe, qui laissent aujourd’hui le peuple français sans représentation pour porter ses revendications. Voilà pourquoi il est dans la rue. Au-delà des manipulations, qui existent, c’est la raison première de sa mobilisation. Certains ont voulu remplacer la République des élus par la République des élites. Nous en payons – tous – les conséquences. Il est temps de retrouver le sens et les modalités de la négociation globale par laquelle on sort d’une crise. Des annonces concédées et successives ne peuvent la résoudre. S’il est absurde de répéter en boucle « les riches paieront » dans une société où la fiscalité bat déjà des records, la question du pouvoir d’achat ne peut être laissée de côté.

Pour autant, la violence n’est pas admissible. Elle est moralement injustifiable. Elle va, économiquement, contre la croissance et socialement contre l’emploi. Elle est indigne quand elle s’exerce contre les forces de l’ordre ou les sapeurs-pompiers, quand elle détruit le fruit du travail, quand elle profane les monuments nationaux. Les récupérations opportunistes et extrémistes, de droite comme, parfois, de Gauche, doivent être dénoncées. Après les échecs de Parcours Sup’, additionnés aux incertitudes de la réforme du Baccalauréat, il est normal qu’étudiants et lycéens soient inquiets pour leur avenir. Néanmoins, les parvis des facultés et des lycées, qui sont les lieux de l’éducation et de la connaissance, ne sont pas faits pour être bloqués. Pour préserver une planète dont la lutte contre réchauffement devrait être une cause politique universelle, une transition écologique, expliquée, durable, soutenable, reste indispensable, afin de ne plus être dépendants de produits pétroliers qui, de plus en plus rares, seront de plus en plus chers et devront être, comme notre dette, financés par nos enfants.

Communiqué de Marc-Antoine JAMET

Maire de Val-de-Reuil

3 DEC 2018

Nouveau prix d’urbanisme pour Val-de-Reuil : L’éco-quartier des Noés et son architecte Philippe Madec décrochent le prix du Moniteur/Équerre d’Argent dans la catégorie « aménagement urbain et paysager »

 

Nouveau prix d’urbanisme pour Val-de-Reuil :

L’éco-quartier des Noés et son architecte Philippe Madec décrochent le prix du Moniteur/Équerre d’Argent

 dans la catégorie « aménagement urbain et paysager »

« Nul n’est prophète en son pays ». Pourtant la qualité et la réussite du renouvellement urbain de Val-de-Reuil (ORU, ANRU, PNRU2), son utilité et sa maîtrise, sont unanimement soulignées. Autour de l’ANRU, les partenaires de la Ville le savent. Autour de la presse spécialisée, les commentateurs le disent. Autour des entreprises associées, le milieu du BTP le reconnaît. Autour de la centaine de grands professionnels que la Ville a mobilisée depuis 20 ans, les architectes le confirment. Autour de la Ville Nouvelle, la CASE en bénéficie. Cause ou conséquence, la plus jeune commune de France, cas unique en Normandie avec Le Havre, a su gagner, pour plusieurs de ses projets, les premières places dans les grands palmarès nationaux d’urbanisme et d’architecture.

Mais c’est probablement avec l’éco-quartier ou éco-village des Noés, le premier à avoir été ainsi labellisé dans la région, en 2017, par la Ministre du Logement Emmanuelle Cosse, que la Ville a remporté le plus de lauriers. Construit en 2016, sur les Rives de l’Eure, cette centaine de logements offre une vie nouvelle, meilleure et éco-citoyenne, à ses occupants qui bénéficient notamment des bienfaits d’un habitat bioclimatique, chauffé au bois, à budget maîtrisé. Soucieux d’inventer aujourd’hui l’habitat de demain, le bailleur Siloge (pour les logements) et la municipalité (pour la chaufferie, la halle – dont les travaux commencent prochainement -, la crèche, les parcs paysagers) – ont su appeler, pour mener à bien ce projet d’envergure, Philippe Madec, pionnier de l’habitat écoresponsable. Grâce à lui, cette réalisation séduit et, parfois, fascine. Les promoteurs ne s’y sont pas trompés qui, avec 250 maisons construites, ont multiplié les projets voisins.

A un point tel que, lundi 26 novembre, après le Grand Prix de la Ville Durable, la sélection aux « Green Solutions Awards » de Bonn pour la COP23, le Grand Prix de l’Aménagement/Construction en Zones Inondables, l’éco-quartier rolivalois a, de nouveau, remporté un prix prestigieux : celui donné dans la catégorie « aménagement urbain et paysager » à l’occasion de la remise de l’Équerre d’Argent. À partir de 900 dossiers, cinq projets avaient été retenus dans chaque catégorie pour cette édition des Équerres d’Argent 2018. Considéré comme le Goncourt de l’Architecture, le trophée a donc été remis lors d’une cérémonie organisée au conseil économique, social et environnemental (Cese) à Paris, par le jury présidé par Bernard Plattner (vainqueur de l’Equerre d’Argent 2017 pour le Palais de Justice de Paris) et où figurait l’architecte Manuelle Gautrand, à notre équipe : Philippe Madec, son maître d’œuvre, Denis Comont/Art du paysage son paysagiste, Peggy Abert pour la Siloge et Marc-Antoine Jamet pour Val-de-Reuil, ses co-maîtres d’ouvrage. Dans un palmarès que Sybille Vincendon de Libération décrivait comme « très minéral », le Jury a estimé que l’éco-quartier des Noés « apporte une réponse à l’urgence écologique et à la nécessité sociale ».

Obtiendra-t-il un même succès aux Victoires du Paysage où il est nominé parmi 67 projets sélectionnés à travers la France entière ? Réponse ce 6 décembre. En attendant, avec le même architecte, Siloge et Municipalité doublent la mise en rénovant, à partir de 2019, dans le cadre de l’ANRU, le quartier pavillonnaire de l’Andelle, doublant la taille de l’éco-quartier mitoyen.

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