13
MAI
2013
Près de deux heures durant, Alain Bergounioux, éminent historien et dirigeant du Parti socialiste, qui dirige plusieurs cercles de recherche et revues socialistes, a retracé devant 120 militants eurois les grandes lignes de l’histoire de ce mouvement. Parmi cent autres remarques entendues lors de son intervention, celle, lucide, que, pour la Gauche au pouvoir, « cela a toujours été difficile, même aux grandes heures », qu’on oublie un peu vite combien la période du Front populaire, par exemple, fut brève et difficile pour le Gouvernement formé par Léon Blum, que l’écriture médiatique et journalistique de l’actualité politique fait toujours croire que jamais la situation ne fut aussi dure, qu’il faut donc prendre un peu de recul avec tout cela et laisser le Gouvernement travailler. Bien sûr c’est dur. Mais bien sûr François Hollande avance. Bien sûr les promesses sont tenues. Bien sûr les dossiers sont pris à bras-le-corps. Les résultats économiques sont la priorité de ce gouvernement qui y met, humblement et cela fait du bien, toute son énergie.
8
MAI
2013
Tribune publiée sur Le Huffington Post : la consulter en cliquant ici.
Cher(e) camarade, Cher(e) ami(e),
Il y a un an, grâce à ton vote, grâce à celui des millions de Français qui ont fait le même geste que le tien, François Hollande était élu à la Présidence de la République. Lui, Chef de l’Etat, il devenait ainsi, après François Mitterrand en 1981, le deuxième socialiste à accéder à la magistrature suprême sous la Cinquième République. Nous, ses partisans, ses militants, nous en étions fiers. Nous, ses soutiens, ses supporters, nous en étions même heureux. A la Bastille, revenait l’air d’une chanson que nous aimions bien. Le temps passe-t-il si vite ? Certains paraissent aujourd’hui ne plus se souvenir de cette joie qui faisait tressaillir le « Peuple de Gauche », de ces regards victorieux, de ses visages libérés. Commentant telle ou telle décision du pouvoir qu’ils ont contribué à désigner, ils osent faire la petite bouche ou, regrettant telle ou telle prise de position, ils laissent apparaître une triste figure. C’est selon.
Alors, il n’est pas inutile de leur rappeler l’atmosphère délétère qui, à droite, entoura une fin de campagne marquée par la fraternisation avec les idées les plus extrêmes, les plus obscures, le rejet qui entoura les derniers jours du président sortant, ses manières discutées, ses amis discutables, le mélange de dette et de déficit qui caractérisa sa politique cinq années durant. Prolongeant celles, toutes aussi néfastes, mais moins brutales, de son prédécesseur, ses erreurs constituent, de fait, la première explication à l’absence de croissance et au chômage de masse dont, désormais, nous sommes accablés. L’une comme l’autre ne sont pas apparus, comme par un soudain désenchantement, au soir d’un dimanche électoral. Le feu ne couvait pas sous la cendre. C’est parce que l’incendie était gigantesque et que les citernes étaient vides que le suffrage universel a désigné les socialistes.
On nous reproche déjà de peiner à réparer en douze mois ce qui a été -mal- fait en douze ans ? Soyons logiques. Imaginons ce qu’auraient été notre vie et, par la suite, notre tâche, si l’équipe néoconservatrice dont, comme un fardeau, nous portons désormais le bilan, creusant l’ornière, avait appliqué son programme cinq années de plus. Injustices fiscales, inepties économiques et inégalités sociales se seraient accrues au lieu d’être corrigées. Indubitablement. Tu n’as donc rien à regretter. Au contraire ! Voter Hollande était le bon choix et cela le reste. Fondamentalement.
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