ACCUEIL | AGENDA | REVUE DE PRESSE | EQUIPE | CONTACT | MIEUX ME CONNAITRE | PHOTOS

17 MAI 2020

Retrouvez le discours que j’ai prononcé ce vendredi 8 mai 2020, au Monument Mémoire et Paix de Val-de-Reuil, lors de la cérémonie du 75ème anniversaire de la victoire des alliés sur le régime nazi

Intervention de Marc-Antoine Jamet,

Maire de Val-de-Reuil – Président de la commission des finances de la Région Normandie

Cérémonie du 8 mai

Vendredi 8 mai 2020, 10h45, Monument Mémoire et Paix

 

Mes chers compatriotes,

Mes chers concitoyens,

 

Ce 8 mai n’est pas ordinaire. L’épidémie venue de Chine qui nous frappe depuis plusieurs semaines, peut-être plusieurs mois, est encore là. Elle change notre vie. Elle change, si ce n’est l’esprit, du moins l’organisation de cette cérémonie. Le confinement est devenu la règle. Les réunions à plus de cinq sont désormais interdites. Comme ses collègues des cent autres départements français, notre Préfet l’a demandé. Il faut célébrer la Nation, célébrer la République, célébrer la victoire du 8 mai 1945, mais le faire autrement que nous le faisions depuis 75 ans. Étrange commémoration. Drôle d’anniversaire.

Tout devenant incertain, par facilité ou par découragement, nous aurions pu annuler cette matinée. Mais nous ne sommes pas du genre à nous résigner. Le mot résilience a créé pour nous. Nous l’avons donc, au contraire, maintenue. Pour Val-de-Reuil, pour ses habitants, pour notre Pays et pour sa mémoire.

Pour honorer nos morts et rappeler une Histoire qui a vu la France surmonter bien d’autres épreuves. D’autres malheurs et d’autres douleurs.

Parce que c’est une tradition à Val-de-Reuil, une tradition non pas populiste, mais populaire, patriotique et républicaine autour de notre drapeau et de notre hymne. Ici, au cœur de ce beau « monument à la mémoire et à la paix », de cette crypte à ciel ouvert, imaginée par les architectes Dominique Jakob et Brendan Mc Farlanne, nos fêtes nationales rassemblaient jusqu’il y a peu encore, des centaines d’habitants, anciens combattants, familles, écoliers. On se réunissait joyeux autour du conseil municipal et de notre conseiller départemental Jean-Jacques Coquelet, de notre Commissaire de police, des pompiers qui, à leur manière, nous sont aujourd’hui fidèles puisque le Capitaine Gastebois, le commandant de notre centre de secours, est là, devant moi, en chair et en os, en présentiel comme on dit maintenant, se rinçant la bouche de ce nouveau mot, amer et glaçant, venu du monde de l’éducation, de l’ingénieur en chef du Bassin d’Essais des Carènes, des responsables de l’Epide, du Directeur du centre de détention, des membres de la Police municipale et des corps constitués. Etre là, c’était pour moi l’occasion de les saluer, chaque année, après un 11 novembre parfois pluvieux et avant un 14 juillet radieux, de leur dire notre reconnaissance, notre gratitude, à eux qui nous sauvent, à eux qui nous protègent, à eux qui nous entourent et font bien davantage encore dans les circonstances dramatiques que nous subissons. Ces temps heureux nous les retrouverons. D’autres cérémonies viendront. Il y aura des temps meilleurs, qui nous verront toujours aussi unis et toujours aussi solidaires.

Aujourd’hui, maintenir cette manifestation, cette cérémonie, cette commémoration, était aussi un moyen de conserver nos codes, nos rites et nos repères. Nous en avons besoin. Il nous faut retrouver nos habitudes et nos réflexes collectifs. « Honneur et Patrie », pendant quatre ans, des Français, nos parents et nos grands-parents ont écouté d’autres français dont la voix venait de Londres.

En est-ce d’une certaine façon le prolongement ? Dans un instant, nous écouterons le message éternel de la France. C’est aujourd’hui celui du Chef de l’État, M. Emmanuel Macron. Comme le veut l’usage, je lirai son discours. C’est celui de la Nation. Puis je dirai quelques mots. Une gerbe sera déposée. Nous entendrons la sonnerie aux morts avant une minute de silence. Enfin la Marseillaise retentira marquant la fin de cette commémoration. Ainsi rappellerons-nous que dans notre commune qui n’est pas la plus riche de ce pays, si ce n’est pas ses habitants, et qui n’est pas la plus nantie de Normandie, si ce n’est par ses talents, il y a, pour reprendre les mots que certains ont prononcés, ni « effondrement » démocratique ni « écroulement » républicain. Nous sommes là, solidement, au service des Rolivalois.

Pour représenter chacun d’entre vous, nos 15 000 habitants, nous ne sommes que trois, mais j’ose espérer que nous ne sommes pas les moins bons. Il y a le Commandant de nos pompiers, le Capitaine Gastebois. Je l’ai cité et je le remercie à nouveau. Mais il n’est pas seul. Il y a avec lui un jeune sapeur-pompier qui porte l’étendard tricolore, ce drapeau bleu-blanc-rouge qui est notre ralliement. Celui du Souvenir français. Celui de la France et de ses combattants. Nous allons simplement nous regarder. Pas nous rapprocher. Nous allons rester à distance sociale. Nous ne nous croiserons pas. Nous serons éloignés les uns des autres. C’est la règle du jeu. C’est un geste de sauvegarde, mais c’est aussi le symbole voulu de notre exemplarité. J’espère Capitaine que notre jeune sapeur-pompier ne sera pas trop intimidé. Tous les trois, nous allons nous efforcer de représenter dignement notre population.

 

Lecture du message du Président de la République

 

Chers amis, quelques mots.

Cette crise et bien évidemment ses conséquences nous font mal. Un seul exemple ? Nous ne pouvons pas nous déplacer librement. Ce confinement, ce n’est pas la maladie seulement qui l’impose, mais c’est la raison qui l’exige. Cette réclusion volontaire est salvatrice. Une immense majorité d’esprits responsables à Val-de-Reuil a respecté sa nécessité. Une minorité d’inconscients, toujours les mêmes, n’en a pas éprouvé l’utilité.

Ce confinement, aussi indispensable soit-il, ne nous est pas naturel. Il signifie pour chacun d’entre nous isolement et enfermement. Il est probablement synonyme de détresse pour les personnes âgées et les plus faibles. De violence dans certaines familles, entre conjoints, entre parents et enfants, de décrochage social et éducatif aussi. Souvent pour les moins favorisés que cela exclue un peu plus encore. Nous l’avons vu hier en comptant le nombre des élèves qui rejoindront nos écoles le 12 mai. De solitude dans le travail, dans les transports. Notre société faite de rencontres et de dialogues au travail, dans les rues, dans les fêtes, dans les commerces, s’éparpille en une multitude de cellules individuelles numériquement reliées entre elles comme dans un mauvais film de science-fiction… C’est une vie sans spectacle, sans culture, sans promenade, sans réunion, sans famille. Ces longues nuits, ces mois de solitude, nous font peur parce qu’ils sont porteurs d’angoisses, d’anxiétés, d’insomnies et de craintes. Peur de la mort immédiate, soudaine, avant l’heure. La sienne. Celle des autres. Au hasard du virus et de notre corps. De sa résistance.

Cet enfermement nous fait mal, également, parce que le sens de cette cérémonie, le 8 mai, est de rendre hommage aux militaires qui se battent pour nous et, plus encore, à ceux qui sont tombés au champ d’honneur. Une cérémonie a eu lieu, hier, aux Invalides. Sans le moindre public. Je dirai donc un mot de deux hommes : un brigadier-chef et un brigadier, tous les deux issus de la Légion Étrangère.Dmytro Martyniuk 29 ans et Kévin Clément 21 ans, tous les deux engagés au Premier Régiment Étranger de Cavalerie de Carpiane, tous les deux morts au Mali il y a à peine quelques jours, tous les deux jeunes et braves. Alors que nous marquons le 75èmeanniversaire de la fin de la seconde guerre mondiale, ils rejoignent tous ceux, je pense à leurs 13 camarades morts également au Mali dans un accident d’hélicoptère ou à ces deux pilotes décédés dans les Pyrénées il y a quelques mois à peine, dont l’hélicoptère a chuté. Ils sont tous morts pour la France. C’est la raison première pour laquelle cette cérémonie devait avoir lieu.

Et puis, même pendant la pandémie, malgré la peur, la maladie, l’épidémie, la démocratie doit continuer de combattre l’extrémisme et de repousser le populisme dont nous voyons les effets absurdes au Brésil et aux États-Unis. C’est aussi le sens de cette cérémonie et c’est pourquoi nous avons voulu la maintenir.

Nous ne pouvons pas non plus pleurer nos propres morts. C’est un chagrin injuste, une souffrance supplémentaire. Je songe notamment aux familles Hassalah et Boulahdaj, dans notre Ville, qui ont perdu un fils et une fille. Ils reposent désormais dans notre cimetière à quelques mètres d’ici. Je songe à Daniel Dugord, l’ancien principal de Pierre Mendès France, le proviseur du Lycée Marc Bloch pendant longtemps, l’ancien Maire de Saint-Etienne-du-Vauvray, parti sans qu’on puisse lui dire adieu et sans qu’on puisse apporter un soutien à sa famille. Je pense à son épouse, infirmière en PMI que nous connaissions bien ici et qui avait travaillé avec nous. Nous sommes à ses côtés.

Nous n’avons pas pu, non plus, rendre hommage comme nous l’aurions dû, à certains qui étaient des amis proches, des gens qui comptaient pour nous. Je pense très personnellement à Henri Weber, Sénateur de Normandie, qui était la vie, la drôlerie, la science et l’intelligence faites homme. Avec lui j’ai appris en politique et appris la politique. Avec lui j’ai fait ma première réunion dans la salle où il n’y avait qu’une seule personne alors que où nous étions deux à la tribune. Il n’a pas tergiversé : « Tu commences, je conclus. Je crois que ce soir sera une belle soirée ». Il avait traversé des épreuves et remporté des batailles. De l’URSS, où il était né, à Dieppe, dont il était l’élu, en passant par Mai 1968, la Fabiusie et Solférino. C’était un homme exceptionnel. Il me manque et il manquera au Parti Socialiste. J’embrasse Fabienne sa femme et ses enfants.

Je pense de manière plus générale à ces générations de fonctionnaires, d’ouvriers, de cadres, d’agriculteurs, d’ambassadeurs, d’ingénieurs. Ils avaient été nos prédécesseurs et nos professeurs à l’école, au travail. Ils ont 80 ans et le virus les décime . Nous pensions les accompagner dans leur vieillesse et ce sont des dizaines de milliers de femmes et d’hommes, presque 30 000, qui sont morts en deux mois.

Cette maladie est terrible parce qu’à la crise sanitaire elle pourrait ajouter une crise économique qui, elle-même, déboucherait sur une crise sociale, plus près de celle de 1929 que de celle de 2008,  dont je ne suis pas certain que l’Europe, qui paraît aujourd’hui si vieille, terrassée par ses Nations concurrentes, se relèverait, dont je crains que notre gouvernement, qui semble parfois si jeune, héritier de 20 ans d’impuissance publique, peine à nous prémunir des conséquences funestes. Parmi les premières victimes de la récession qui s’annonce, je ne veux pas voir les absents de cette matinée être les premières victimes. Je pense à nos journalistes, ceux de Paris Normandie, Thierry Delacourt et Guillaume Lejeune avec lesquels nous travaillons, Violaine Gargala avec laquelle nous avons longtemps travaillé, Audrey Clier ici la correspondante de ce grand journal. Notre quotidien régional ne doit pas disparaître pour sauvegarder le pluralisme de la presse, son honnêteté, son professionnalisme et sa proximité.

Heureusement, il y a dans cette crise des gens admirables et des héros. D’abord la grande armée des soignants, qu’il faut applaudir dans nos cœurs et pas seulement à 20 heures, mais chaque minute, qu’il faut écouter et valoriser. L’hôpital, face à la crise, public a souffert d’invraisemblables pénuries, blouses, gel, masques, et cette pénurie brutale est venue de sa longue paupérisation.

Il y a les forces de l’ordre et les pompiers qui jouent un rôle difficile après une année qui fut épuisante. Je sais le nombre d’interventions que la caserne, l’arsenal de Val-de-Reuil/ Louviers, peut avoir à faire dans une année normale et combien aujourd’hui ces interventions sont devenues plus compliquées, plus délicates.

Je voudrais saluer les services publics, ceux de l’État bien sûr, mais surtout ceux de la Ville qui ont préparé cette cérémonie et qui ont été extraordinaires parce qu’ils ont assuré la continuité du fonctionnement de la mairie tout au long de ces deux mois.

Il y a eu dans l’Eure deux ou trois paroles claires. Je vais rendre hommage à quelqu’un que je n’ai pas pour habitude de saluer. La parole claire, c’est celle du Ministre Sébastien Lecornu dont je ne partage pas la politique mais dont je salue la présence continuelle, forte et lucide, celle du Préfet Jérôme Filippini, calme et rassurant à chaque intervention, et, à sa façon, celle du Président Pascal Lehongre, sincèrement attaché à son département. Pour le reste, parfois, j’ai l’impression que le brouhaha des pré-campagnes électorales s’est ajouté à la confusion des incompétences :

Une région largement absente qui, obscurément, semble ne distribuer des aides qu’aux communes « amies » et des députés invisibles, hors sol. Une agglomération, viciée par l’élection prochaine de son exécutif, dont personne ne parle et à laquelle tout le monde pense, qui aurait dû coordonner les achats de gels et de visières et qui annonce fièrement que, dépensant des millions pour une piscine et une patinoire, aux déficits abyssaux, il n’entre pas dans ses compétences d’acheter plus de 20.000 masques pour protéger 100.000 habitants, mais qu’elle organise des modules de formation sur la pêche à la ligne pour qui veut bien les suivre. Nous n’avons décidemment pas les mêmes priorités dans un territoire qui a pourtant donné à cette intercommunalité la plupart de ses richesses. Et puis, on frémit quand on lit, dans un grand journal du soir, que, jusqu’il y a peu encore, on détruisait des millions de masques et que les responsables gouvernementaux se contredisent et avancent avec les difficultés que nous aurions tous, mais qui font peur parce que ce sont eux qui sont en responsabilité, aux affaires….

Heureusement il y a les Maires. C’est un immense coup de chapeau que je veux donner à mes collègues qui n’ont pas tous 20 ans, il faut le reconnaître, et qui sont sur tous les fronts lorsqu’il s’agit de protéger la population, de créer des solidarités intercommunales et de proximité. Ils vont la même semaine rouvrir les commerces, les écoles, les marchés, les services publics. Si c’est cela qui devaient disparaître au profit d’autres collectivités moins légitimes, plus éloignées, mal élues et technocratiques, alors je dis vive l’esprit de clocher et le socialisme municipal.

Je veux saluer aussi les couturiers et les couturières de Nadia Benamara qui ont fait des masques pour en équiper nos commerçants. Je voudrais citer les assistantes de personnes dépendantes autour de Louisa Belaggoune qui visitent nos anciens. Je voudrais saluer les entreprises, si nombreuses, qui nous ont aidés dans le silence assourdissant de Sanofi qui n’a pas répondu à mes appels. Bravo et merci à Plastibell, Ovopharm, IDFN, Maison Berger, REL Autos, Etilabel, Janssen, Cordon Electronics, Carlo Erba, Schneider Electric,ValdePharm, Varenne Gastronomie, F4S Formation, KAP-WAN. Je voudrais citer les équipes de techniciens autour de Claude Godefroy, les commerçants autour de leur Présidente Madame Choquené, mais aussi autour de Monsieur et Madame Covin qui ont donné tant de réconfort aux anciens de notre Ville en leur offrant des pâtisseries offertes. Je voudrais citer Monsieur Lefebvre qui, dans son rôle sur mesure d’organisateur, dans son tabac, a permis lui aussi partie à la Ville de tenir debout. Je voudrais saluer le Directeur Général des Services de la commune Julien Tristant et les élus du conseil municipal. Catherine Duvallet qui prépare avec moi la réouverture des écoles. Nous le devons c’est une obligation. Nous n’avons pas le pouvoir de décider que nous allons ouvrir ou fermer les écoles. Dominique Lego, encore là à quelques mètres, pour la sécurité. Fadilla Benamara et Nabil Ghoul qui, pour les commerces, ont pris des risques pour leur santé. Ils sont une trentaine qui, au jour le jour, vous aident et ne vous abandonnent pas. 

Je veux remercier nos villes jumelées de Workington, de Stzum, de Ritterhude et de Danthiady qui nous ont adressés des messages d’espoir et d’amitié parfois parce qu’ils souffraient des mêmes maux que nous. Je veux saluer l’Ambassade de Chine en France et son Ambassadeur qui, hier, ont fait livrer à la mairie de Val-de-Reuil, au nom de l’amitié entre les peuples, plusieurs milliers de masques. Je voudrais citer Beautéville, le correspondant chinois du pôle de compétitivité de la Cosmetic Valley, qui a mis dans un avion, qui va arriver à la mi-mai, plusieurs dizaines de milliers de masques pour notre commune.

Je voudrais vous rappeler que notre commune a des atouts, des points forts, des leaderships. Ses entreprises, ses sociétés, que nous avons contribué à faire venir, que j’ai contribué à faire venir : Orange, EDF ou Fareva. Ou à garder : Altitude et Sanofi. Elles travaillent dans des secteurs qui ont résisté et qui résisteront : le numérique, la pharmacie, la défense. Ce sont des raisons d’avoir confiance en l’avenir.

Je suis admiratif devant les habitants de la Ville Nouvelle dont je connais la solidarité, le courage et la résilience. A eux je veux dire qu’ils ne sont pas seuls : vous avez des institutions qui tiennent bon, qui sont stables, qui sont solides, qui sont efficaces et qui resteront à vos côtés, comme votre conseil municipal et son Maire.

Il me faut terminer. Je vais conclure simplement en parlant de sujets qui vous préoccupent pour aller vers la partie officielle de cette cérémonie.

Val-de-Reuil redémarre. Ses entreprises appellent leurs salariés au travail. Chaque habitant est en train d’être doté de deux masques. Les plus de 65 ans ont déjà été servis à domicile. Ils étaient 1700. Les 13 000 autres le seront par une distribution samedi pour les personnes de A à J et dimanche de K à Z dans toutes les écoles qui sont des centres de bureaux de vote, qui sont à proximité de chez vous. Dès lundi, on prendra la température de chaque agent et de chaque usager à la porte des services publics pour y entrer, à la porte de chaque école pour les enseignants, les agents et les enfants. Les commerçants vont rouvrir. Des masques et des plexiglass de protection seront à leur disposition pour qu’ils puissent vous servir en toute tranquillité. J’inspecte nos maternelles, nos crèches, nos écoles primaires. Je les visiterai une par une. Nous examinons ce week-end la réouverture du marché qui sera devant la mairie chaque vendredi pour éviter les attroupements. La Ville, parce qu’elle veut être fidèle et reconnaissante, dotera la police nationale, l’hôpital de Elbeuf/Val-de-Reuil/Louviers, l’ASI, les commerçants, la prison, nos bailleurs sociaux et bien évidemment les pompiers de 5000 masques-tissu dès le début de la semaine prochaine. Enfin, 150 distributeurs de gel hydro-alcoolique (5 par école notamment) seront installés à la porte de tous les services publics de la Ville. 2000 visières équiperont les écoliers. Nous avons réaménagé toutes les salles de classe pour les enfants et les parvis seront, grâce à une signalétique spéciale, adaptés à l’attente des parents.

Les choses sont difficiles, les choses sont compliquées mais la pandémie a plutôt épargné Val-de-Reuil et notre département. C’est dans cet espoir qu’il faudra, à partir du 11 mai, continuer à se préserver, à se protéger, à se confiner si on le peut, si on est âgé, si on est fragile ; à préférer le télétravail si on en a la possibilité ; à faire en sorte de ne pas multiplier les réunions, les rencontres, les attroupements ; à être disciplinés et ordonnés. C’est ainsi, si nous ne laissons rien au hasard, que les choses iront bien. Pour ce qui est de la mairie la barre est tenue, l’autorité est là et la solidarité aussi.

Vive la République, Vive la France, et Vive Val-de-Reuil qui vivra très longtemps grâce à l’unité de tous ses habitants.

© 2011 Marc-Antoine Jamet , Tous droits réservés / Wordpress