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11 JUIN 2017

Les électeurs de la Gauche, éliminée au premier tour, doivent partout faire barrage au Front National

Les électeurs de la Gauche, éliminée au premier tour,

doivent partout faire barrage au Front National

 

 

Les résultats du premier tour des élections législatives confirment ceux de l’élection présidentielle.

Ils traduisent d’abord la réussite générale d’En Marche dans notre département quelle que soit la notoriété, la personnalité ou le parcours de ses candidats qui, à l’exception de Bruno Le Maire, étaient inconnus ou peu appréciés. Celle ci est normale et logique. Les électeurs ont voulu donner au Président de la République la plus large majorité possible pour mener les réformes qu’il a annoncées. C’est donc pour le Chef de l’Etat une victoire personnelle qui se répercute sur nos cinq circonscriptions.

Le niveau de l’abstention montre que les partisans des candidats battus en avril, selon une loi de la Vème république devenue encore plus forte depuis que les élections législatives suivent l’élection présidentielle, n’ont pas voulu entraver la dynamique de leurs adversaires et sont souvent restés chez eux. Se faisant, ils ont partout empêché la perspective de triangulaires et faussé la vérité des résultats.

Dans ce contexte, la Gauche paye le prix de sa division et de sa dispersion. Alors qu’elle parvient dans certaines circonscriptions à réaliser des scores convenables, elle est partout éliminée dès le premier tour. Elle devra en termes d’union, de propositions et de refondation en tirer toutes les conclusions. Cela ne passe pas à mes yeux par une surenchère permanente et irréaliste qui conduirait à la disparition, à la marginalisation ou à la disparition des socialistes. Cela ne consiste pas non plus à regretter aujourd’hui qu’un seul parti soit hégémonique car, pour éviter ce danger, il suffisait de le battre dans un scrutin démocratique.

La question de son avenir, au conseil général, dans se mairies, est également posée à la droite classique et républicaine. Elle aussi subit un important revers. Elle aussi voit ses voix aspirées par le centre et les extrêmes. La confusion extrême créée par l’entrée de Bruno Le Maire au sein du gouvernement d’Emmanuel Macron a précipité un échec qui est aussi celui des politiques que ses élus mènent à la tête des collectivités qu’ils gèrent. Elle devra enfin sortir de l’ambiguïté par rapport à l’extrême droite et choisir enfin son camp face à Emmanuel Macron.

Mais il est évident que cette défaite pèse singulièrement sur le Parti Socialiste. Nationalement, il paye autant son usure gouvernementale et l’immobilisme stratégique des dirigeants de Solferino que les errements de certains de ses parlementaires. Localement, il a souffert de la collection de médiocres, de minables et de mesquins qui l’ont consciencieusement trahi après qu’il leur a tout donné. Les candidats investis et soutenus par le Parti Socialiste dans les cinq circonscriptions de notre département, qu’ils soient écologistes, radicaux ou communistes, ne sont pas parvenus à se qualifier pour le second tour. Ma déception est à la mesure de l’investissement personnel, du dévouement, de l’énergie déployés par les militants lors de cette campagne. Que Val-de-Reuil soit une exception dans ce naufrage ne me console pas. Je veux dire mon amitié et mon admiration pour Richard Jacquet, mon candidat, pour Martine Séguéla, Laetitia Sanchez, Marie-Claire Haki et Valéry Beuriot. Je veux saluer aussi Jean Louis Destans qui, au Département de l’Eure, puis à l’Assemblée Nationale, a été à l’origine d’avancées majeures pour nos territoires et ses habitants prouvant qu’un député socialiste eurois peut réfléchir et travailler.

Dans notre département, parce qu’il y avait réalisé d’inquiétantes percées, notamment lors de l’élection présidentielle, la vague brune, si elle a été freinée, s’abat sur nos villes et nos campagnes. L’indigence et l’incompétence de leurs candidats dévoilent le véritable visage du Front National dans notre département. Hélas, il tire profit de l’abstention en se maintenant seul dans les cinq circonscriptions face à En Marche.

La Gauche, éliminée ce soir, doit donc rester mobilisée pour faire barrage au Front National et empêcher, partout, que ses représentants, non pas l’emportent, mais progressent d’une seule voix dans les seconds tours qui les opposeront aux candidats républicains. Notre attitude est claire. Nous appelons, dans toutes ces circonscriptions, à faire massivement barrage au Front National, ce qui consiste à voter notamment pour Bruno Le Maire, Fabien Gouttefarde et Marie Tamarelle.

Communiqué de Marc-Antoine Jamet

Premier secrétaire de la Fédération de l’Eure du Parti Socialiste 

11 JUIN 2017

A Val-de-Reuil, un résultat qui fait la part entre détermination locale et volonté nationale

Dans un contexte de participation historiquement faible, les résultats du premier tour des élections législatives, à Val-de-Reuil, sont la conséquence d’une double dynamique faite, d’une part, d’un attachement particulier au parti socialiste et d’une défiance à l’encontre du candidat d’En Marche, dont ni la personnalité ni le parcours n’ont totalement convaincu, d’autre part, des répercutions d’un climat national qui renforce les extrêmes et exige de donner au président élu la majorité qu’il attend.

Sous l’effet de ce double mouvement, apparaissent dans notre commune quatre mouvements d’importance à peu près égale : le maintien d’une Gauche des socialistes forte, le renforcement de celle des Insoumis, l’émergence d’En Marche, et le recul du Front National qui demeure cependant à un niveau trop élevé.

  • Les élections législatives ne sont devenues, depuis 2002, qu’un scrutin de confirmation de l’élection présidentielle. Val-de-Reuil ne déroge pas à cette tendance de fond. Les électeurs dont le vote ne s’était pas porté vers Emmanuel Macron ont, au moment de désigner leur député, préféré l’abstention à une sanction qui, six semaines seulement après l’élection du nouveau Président de la République, leur apparaissait excessive. Cela explique le net recul de participation. Moins de 40% des électeurs rolivalois, niveau proche de celui du premier tour des législatives 2012, se sont déplacés.
  • La Gauche qui avait été majoritaire au soir du premier tour de l’élection présidentielle l’est également ce soir dans tous les bureaux de vote de la commune. La somme des voix de ses candidats est en progression par rapport au 23 avril dernier rassemblant près de 45% des suffrages sur l’ensemble de la commune. Richard Jacquet, avec 22,2% des suffrages exprimés, réalise ici son meilleur score à l’échelle de la circonscription.  La France Insoumise, avec 16,5%, bénéficie de la notoriété et de la dynamique de campagne de Jean-Luc Mélenchon, loin cependant des 31% recueillis au soir du premier tour de l’élection présidentielle. La Gauche, socialiste, écologiste et insoumise, avec près de 50% des voix, maintient ses anciennes positions mais paie le prix de sa division.
  • Le résultat de la droite confirme sa quasi inexistence politique dans notre commune. Avec 4,5% des voix, c’est une nouvelle lourde défaite qu’elle subit, probablement handicapée par le candidat qu’elle s’est choisie. Déjà prétendant à la députation en 2012, son candidat absent des débats qui structurent et animent la vie municipale, a perdu, en cinq ans, près la moitié de ses électeurs.
  • Le candidat de la majorité présidentielle, s’il obtient un résultat qui confirme l’émergence d’une nouvelle formation dans le paysage politique, ne s’impose pas autant à Val-de-Reuil que dans le reste de la circonscription. Son score de 27,5% est de dix à vingt points inférieur à celui qu’il réalise à Gaillon, Louviers, Bourgtheroulde. Ses positions sont fortes dans les bureaux les plus aisés ou ceux où la communauté turque est la plus forte.
  • Le Front National régresse par rapport aux élections présidentielles et passe, pour la première fois depuis le scrutin européen de 2014 sous le seuil des 20%., avec 17,8% des voix. C’est le fait politique majeur de cette élection à Val-de-Reuil. Son déclin, amorcé lors du second tour de l’élection présidentielle, s’est confirmé aujourd’hui. Cette tendance doit se prolonger et s’amplifier dimanche prochain. Les chantiers décidés par la municipalité dans le cadre du troisième volet de son projet de renouvellement urbain, notamment autour des deux bureaux de vote où le Front National réalise ses meilleurs résultats, devront démarrer rapidement afin de répondre efficacement aux difficultés rencontrées par les habitants de ces quartiers.

Dans ce contexte, deux messages doivent être adressés aux électeurs de Val-de-Reuil. Il faut une plus grande mobilisation citoyenne et une meilleure participation électorale au second tour, dimanche prochain. Il faut continuer à faire reculer le Front National dans notre commune. Toutes les voix des progressistes, des républicains et des démocrates doivent se rassembler pour s’opposer à l’extrême-droite.

LEGISLATIVES 2017 RESULTATS 1ER TOUR NB

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