17
JUIL
2012
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Tels qu’ils ont été menés depuis 2001, en dépit du louable désir d’efficacité qu’a pu avoir, au commencement des commencements, un Jean Louis Borloo toujours ébouriffé, mais pas encore phagocyté par l’UMP, le renouvellement urbain est un faux nez et, quelle que soit la sincérité, totale ou relative, de ceux qui ont prétendu l’incarner, la politique de la ville n’a été pour la droite qu’un placebo.
La question, véritable, décisive, urgente, qui est posée dans notre pays par la dizaine de millions de femmes et d’hommes qui vivent ou tentent de vivre dans les espaces qui dépendent de l’ANRU, sur les territoires qui relèvent de l’ACSé, a été pendant une décennie éclipsée. Ce n’est d’ailleurs pas uniquement celle du devenir des « banlieues interstitielles », comme l’a récemment rappelé Laurent Fabius. Après tout, Nice, capitale de l’Estrosie, accueille aussi, hiver ou été, non loin de l’inaccessible Monaco, entassés dans un habitat sans charme, des dizaines de milliers de précaires, souvent étrangers, pas toujours en règle avec les autorités. A bien y regarder Neuilly, également, est une cité dortoir, satellite de Paris, coupée en deux par un boulevard citadin, dangereusement coincée entre le périphérique et la Défense, désert culturel somme toute assez sinistre et peu ragoutant. Il n’empêche que, pour promouvoir l’égalité des territoires, on verrait plutôt ces deux bourgades mettre la main à la poche que tendre la sébile. Les maladies urbaines n’ont pas uniquement pour cause la difficulté d’une situation géographique ou le déséquilibre d’une démographie. Il y a quelques autres facteurs pour différencier Sarcelles de Saint-Tropez, Val-de-Reuil de Courchevel.
Le critère politique, pour effectuer ce tri, n’est pas davantage le plus pertinent. Au-delà de sa gestion partisane, « la Ville est un espace collectif non spécialisé qui cesse d’exister quand elle n’a plus de poids sur ce qui fait vivre économiquement les gens », ainsi que le notait Michel Rocard dans le style limpide qu’il affectionne. Bref, qu’elle en soit victime ou responsable, la Ville est liée à la crise. Il est de fait beaucoup d’agglomérations en France, certaines très importantes, qui, bien que gérées par la Gauche, connaissent, si on les examine à la lumière de cette définition où, en matière d’urbanité, l’existence précèderait l’essence, une vie prospère –presque pépère !- et, pauvres petites villes riches, n’appellent pas obligatoirement la sollicitude ou l’inquiétude des pouvoirs publics malgré leurs problèmes de circulation, de renoncement aux désherbants chimiques, de capacité à attirer les salons internationaux.
Pour faire la liste des communes ou des quartiers -300 dit-on aujourd’hui- qui devront, au cours du quinquennat qui s’ouvre, être, à commencer par celles qui, ayant rédigé un plan stratégique local (PSL en langage ANRU) peuvent prétendre à des PRU2 expérimentaux, les cibles privilégiées d’une politique d’aménagement du territoire fondée sur une discrimination positive, ce sont des éléments économiques et sociaux qu’il faut prendre en compte. Un taux de chômage important, une désertification industrielle marquée, une dette trainée comme un boulet, une proportion importante de la population vivant des minima sociaux, la prépondérance du logement HLM dans l’offre d’habitat, une population jeune et cosmopolite sont, dans notre pays aujourd’hui, hélas, des obstacles cyclopéens au développement et au mieux vivre, des marqueurs du désespoir, des indicateurs de la misère, la manifestation et la cause d’un ostracisme et d’un rejet.
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17
JUIL
2012
La préparation de notre Congrès a commencé. Nos camarades, il y a quelques semaines, semblaient assez fatigués et presque réticents à l’idée de se lancer si rapidement après un long printemps électoral dans cette démarche, dans ce débat, mais chassez le naturel militant il revient au galop socialiste… Le jeu des contributions a donc débuté. Avec ceux qui les rédigent, ceux qui les lisent, ceux qui les signent. Ce mouvement ira jusqu’à La Rochelle. Pour l’heure, une dizaine de contributions générales développent une vision du Parti, de son rôle, ses objectifs, sa stratégie. J’ai choisi de signer celle présentée, ensemble, par Martine Aubry et Jean-Marc Ayrault. Montrer autre chose que de l’unité serait, dans le contexte politique et économique, bien peu approprié et c’est un beau beau symbole que devoir le nom du premier secrétaire et du premier ministre au bas du même texte.
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14
JUIL
2012
Jean-Jacques Rousseau est né il y a 300 ans. Musées, colloques, éditeurs, auteurs, journaux célèbrent cet événement. La Ville Nouvelle, ce 14 juillet, a pris part à l’hommage rendu à l’un des inspirateur de 1789, le penseur du contrat social, l’inventeur de la volonté générale. J’avais pour cela demandé au très excellent Patrick Verschueren du théâtre Ephéméride de lire, au Monument Mémoire & Paix, lors de la traditionnelle cérémonie républicaine pour la fête nationale, un texte de celui que tous les lycées de lettres du pays, marqués par Les Confessions, appellent ou maudissent encore du nom de « Jean-Jacques ». Il s’agissait ici d’une adresse aux « magnifiques, très honorés, et souverains seigneurs » de la République de Genève. Rousseau y décrit la société dans laquelle il aurait souhaité vivre. Ayant écrit et répété que la société idéale selon lui était de taille réduite (« un Etat où tous les particuliers se connaissent entre eux »), on en vient parfois à se demander si sa faveur n’allait pas aux communes moyennes, environ de la taille de la plus jeune d’entre elles. Certains passages sur les « cités voisines » sont un écho amusant à notre actualité. Je vous invite à cliquez ici pour revivre cette lecture ou découvrir ce moment.
12
JUIL
2012
Après qu’une délégation rolivaloise a assisté le 9 mai dernier à l’investiture du nouveau Maire de Workington, la décision avait été prise de multiplier les échanges entre les deux Villes afin de retrouver, comme avec Ritterhude en Allemagne, Sztum en Pologne, et Meitar en Israël, l’esprit de jumelage qui réunissait les deux cités ouvrières.
Venu depuis les confins de l’Ecosse, côté anglais du mur d’Hadrien, Andrew Lawson, le plus jeune Maire du Royaume-Uni âgé de 21 ans, entouré d’une délégation composée notamment d’anciens Maires, d’élus en fonctions et d’enseignants, assistera donc à la cérémonie du 14 juillet, à 10h45, à Val-de-Reuil, plus jeune commune de France puisque fondée en 1985. Le « God Save The Queen » succédera à « La Marseillaise« . Le Président de la République François Hollande qui vient de traverser le Channel ne pourra être là. La Reine s’est fait excuser. Avec Conception Barbosa, présidente de l’association de jumelage, avec Isabelle Malard, Conseillère municipale en charge des jumelages et Elhoussaine Oulhisse, Conseiller municipal très investi dans cette initiative et distingué anglophone, la plus jeune commune de France déroulera cependant son tapis bleu, blanc, rouge pour le « Bastille Day ».
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10
JUIL
2012


4
JUIL
2012
Pour dresser le bilan et envisager les prochaines étapes du mouvement de rénovation urbaine qui a marqué la décennie dans la Ville Nouvelle (http://www.valdereuil.fr/le-renouvellement-urbain/loru), l’ANRU a choisi la ville de Val-de-Reuil pour expérimenter un dispositif de Plan Stratégique Local (PSL). Comme dans une dizaine d’autres villes qui ne l’ont pas encore achevé ou mené à bien, ce processus de « démocratie participative » a été lancée le 16 septembre 2011 lors de la dernière revue de projets « ANRU » organisée à Val-de-Reuil par les partenaires de l’opération.
C’est ainsi que les participants aux ateliers de ce PSL, tous ceux qui « font la ville », bailleurs, entreprises, administrations, commerçants, architectes, collectivités et surtout les habitants ont réfléchi ensemble, depuis septembre dernier, à faire la part des acquis et des manques de ce grand chantier et à imaginer la ville de demain. Logement, activité, commerce, toutes les orientations ont été examinées. A l’occasion d’états généraux, ils présenteront le résultat de ce travail important qui dressera également la « feuille de route » du développement de la Ville Nouvelle pour les 10 ans à venir.
Cette séance de travail aura lieu sous la présidence de M. le Préfet de l’Eure le 9 juillet prochain à 17h00, sur l’îlot 14 de la ZAC des Coteaux, futur centre de la ville (accès à la hauteur de la maison médicale de la rue Courtine). Tous ceux qui s’intéressent à Val-de-Reuil, à son histoire, à son avenir, pourront prendre la parole. C’est un rendez-vous charnière. Il doit devenir tremplin.
« Le renouvellement urbain de Val-de-Reuil est l’une des transformations les plus spectaculaires que j’ai vue de ma vie d’architecte. Alors qu’une mutation de ville demande vingt ans en moyenne, celle entamée ici s’est déroulée dans un laps de temps très rapide. (…) Plus jeune commune de France, Val-de-Reuil est un lieu dans lequel je crois énormément, où grâce au travail d’une toute petite équipe de nouvelles perspectives s’ouvrent pour les enfants de la ville. »
Manuel Guislain, architecte urbaniste (2012)
« Les quelques circonstances récemment passées me donnent à penser que, du côté de Val-de-Reuil, ça pourrait bien se remettre à bouger dans le bon sens. (…) Il y a à nouveau de l’essence dans le moteur et donc, même à petite vitesse, le vaisseau redevient pilotable. Je me suis mis à rêver d’un nouveau séminaire (40 ans après) qui pourrait être suivi d’une charte de développement pour Val-de-Reuil dans les 20 ans à venir. »
Gérard Thurnauer, architecte urbaniste de l’Atelier de Montrouge, fondateur de la ville (2011).
28
JUIN
2012
Existe-t-il une potion magique pour expliquer le succès d’Altix ? Pas vu de casque gaulois ou de chaudron, mais l’inauguration de ses nouveaux locaux à Val-de-Reuil a rappelé en tout cas que cette entreprise high tech, bien à sa place au parc des portes, entre EDF, Orange, le bassin d’essais des carènes, et quelques start-up, a réussi le tour de force de nous permettre de battre en brèche quatre idées reçues. La première est que notre pays et ses villes seraient voués à voir disparaître leurs usines et leurs emplois industriels au profit de la Chine. Non seulement Altix maintient ses emplois en Haute Normandie, sur le territoire de la « Ville Nouvelle », mais en crée. La deuxième est que l’économie européenne et française, qui a inventé l’automobile, l’aéronautique, les transports, la chimie et d’autres secteurs d’expertise et d’excellence, serait vouée à voir disparaître sa culture de l’ingénieur. Or, 15% des effectifs d’Altix se consacrent à la Recherche & Développement. La troisième est que la croissance et l’exportation de la production de nos PME françaises ne seraient plus possibles. Avec quatre concurrents japonais sur le dos, Altix réalise pourtant 95% de son chiffre d’affaires à l’export, dont 70% en Asie, symbole évident de cette « mondialisation à l’envers » que je défends et qui permet de produire en France en Euros et avec des ouvriers qualifiés pour vendre en Asie et en devises, non l’inverse. La quatrième, enfin, est que les collectivités locales ne seraient pas efficaces pour appuyer le développement économique.
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27
JUIN
2012
France 3 Haute-Normandie m’a interrogé sur les retombées pour Val-de-Reuil de l’ouverture de la serre « Biotropica » implantée au sommet de la butte de la Capoulade, à Val-de-Reuil. Les effets positifs s’en feront surtout sentir, comme à l’accoutumée, pour l’agglomération toute entière. Transports, gare, hôtels, emploi, nous en espérons beaucoup. Le service urbanisme de la Ville, comme le dit avec gentillesse Alain le Héritte dans le reportage, s’est beaucoup « démené » pour délivrer ce permis de construire hors du commun puisque portant sur un site naturel au bord du lac des deux amants, non loin d’Amfreville, la belle commune de mon collègue Yves Lanic, embrassant un paysage unique composé de falaises, de forêts et de plaines, unissant l’Eure et la Seine, avec en son centre l’extraordinaire maison de Louis Renault. Délivrer un permis de construire, ce n’est pas dans mon esprit que signer un papier, c’est aussi avoir une responsabilité de préservation, de sauvegarde de l’environnement. Nous avons donc beaucoup discuté des matériaux, des circulations, de l’énergie auxquels ferait appel le bâtiment. L’essentiel de cette émission est qu’elle a constitué un très beau coup de projecteur sur cet équipement qui, à partir du 1er septembre date d’ouverture au public, attirera de nombreux visiteurs et sera un plus pour la plus jeune commune de France. Sports, équitation, culture, menhir, base ornithologique, base nautique, serre tropicale, s’adonner au tourisme dans la Ville Nouvelle n’est pas une mauvaise idée ! Pour regarder l’émission de France 3, je vous invite à cliquer sur ce lien : http://haute-normandie.france3.fr/info/val-de-reuil–au-coeur-du-chantier-de-biotropica–74695953.html.
15
JUIN
2012
Val-de-Reuil est une ville qui aime la démocratie, donc les élections. Elle s’est battue jadis pour en organiser alors que son absence de statut communal interdisait, exception absurde et unique en France, à ses habitants de voter. C’était en 1981. Le premier scrutin rolivalois fut donc sauvage, révolte fondatrice encore ancrée dans les esprits. Depuis les niveaux de participation, même s’ils sont encore trop faibles, augmentent avec régularité. La Ville Nouvelle sait, quels que soient les échéances, dégager des majorités claires. Elle accueille souvent manifestations et meetings. Les 34 colonnes Morris disposées dans son centre raffolent des affiches politiques en temps de campagne comme entre deux élections. Saviez-vous que c’est à Val-de-Reuil que s’est accomplie une opération décisive pour la tenue des récentes consultations puisque c’est dans notre ville qu’est mis sous pli le matériel d’élection, c’est-à-dire les professions de foi et les bulletins de vote qui ont été envoyés aux inscrits sur les lites électorales de l’Eure par courrier. Retrouvez ici le reportage de France 3 Haute-Normandie diffusé vendredi 15 juin (http://haute-normandie.france3.fr/info/legislatives-les-coulisses-d-un-vote-74456448.html) et merci aux journalistes d’avoir eu cette bonne idée.
14
JUIN
2012
Cette question formait le titre d’un ouvrage écrit en 2010 par Jean-Christophe Cambadélis. Le député de Paris et Secrétaire national du Parti socialiste chargé des relations internationales, donné par les gazettes tantôt candidat à la succession de Martine Aubry, tantôt aspirant à prendre la tête de la commission des affaires étrangères, était l’invité des socialistes eurois pour un rassemblement, à la veille, du de second tour des élections législatives, en soutien à François Loncle et aux candidats de Gauche dans l’Eure. La réponse était dans la salle des Art’Chépontains, où nous accueillait Richard Jacquet. Le muguet du front de Gauche fleurissait avec les amis d’Arnaud Levitre. Fidèles à leur emblème les verts de Laetitia Sanchez arborait leur tournesol fétiche. On trouvait enfin autant de roses que de militants du Parti socialiste. C’est dire comment était fourni et plaisant le bouquet final des meetings de la Gauche dans l’Eure ! Avec « le grec », le combat est un délice…