28
FEV
2013
Je lis, souvent, des articles fort bien renseignés dans « La Dépêche » et en apprécie d’autres qui, parfois, le sont moins. On pardonne beaucoup à son journal y compris quand on fait les frais d’une rumeur, d’une approximation, publiées par lui, même si, dès lors, elles ont évidement force de loi, urbi et orbi, c’est à dire dans ce vaste monde qui va bien au-delà de la place Thorel.
Néanmoins la dernière édition de notre hebdomadaire normand préféré comportait une information particulièrement extravagante, quand bien même ne figurait-elle que dans la page « échos », emplacement où, rien de plus normal, un fin dosimètre est nécessaire pour démêler le certainement vraisemblable de l’involontairement falsifié, voire pour mesurer la simple bonne foi d’une source et, partant, de celui qui la cite. La bourde était si lourde qu’on aurait pu qualifier d’abracadabrantesque, si le Vicomte Galouzeau de Villepin n’avait naguère piqué le qualificatif rimbaldien pour dissimuler quelques forfaits chiraquiens. L’erreur m’a conduit à publier un rectificatif que notre « canard » territorial a aimablement publié. Il n’empêche. Le dérapage m’a inquiété. Fantasmons, fantasmons, il en restera toujours quelque chose dans l’inconscient des gens. C’est pourquoi tout en ne renonçant pas, mon côté moralisant ici l’emporte, à adjurer les rédacteurs de la gazette concernée de ne pas tomber dans le travers de certains blogs, la plupart du temps malhonnêtes, qui, afin de me reprocher la diversité de mes centres d’intérêt, tentent de faire croire que j’en tirerais d’extravagantes rémunérations, je veux apporter ici, sur ce site qui est là où j’ai élu domicile numérique, ma part de vérité. Une énormité, fut-elle répétée vingt fois, cent fois, un million de fois, reste une énormité.
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27
FEV
2013
Stéphane Hessel était un militant. Etre né en 17 à Berlin, le Berlin de Spartakus, celui de Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht assassinés et martyrs, prédestine. Il n’en tirait pas seulement un état-civil des plus romantiques. Il en reçut la conscience du siècle. Le retentissement de 14. Le tremblement de 17. La peur de 33. Le courage de 40. La douleur de 44. L’idéal de 46. Un siècle qu’il a traversé avec la même élégance, la même politesse, le même sourire, mais aussi la même malice, les mêmes clins d’œil et, dès qu’elle était nécessaire, la même impertinence. Témoin vivant d’une œuvre romanesque, il avait grandi sous le signe de la tolérance. Son enfance peu conventionnelle et libertaire auprès de Jules et Jim avait forgé son caractère épris de liberté, d’indulgence et de bienveillance.
Stéphane Hessel a toujours servi la France et ses valeurs, la paix et ses outils. Chaillot, Genève, New York : s’il était un soldat c’est celui des Droits de l’Homme, s’il était un serviteur c’était celui de René Cassin. Deux fois normalien et lauréat du Quai d’Orsay, il était, pour la Gauche, notre Romain Gary. Ils partageaient la Résistance, l’aviation, la diplomatie. La même fougue. Le même amour absolu d’une France qui ne les avait pas vu naître et qu’ils chérissaient. Mais il y avait davantage d’espoir chez Hessel ! L’espoir qui était son secret et son message. L’espoir qui fait rester éternellement jeune. L’espoir qui, même à 95 ans, fait ne jamais cesser de s’engager. Pour l’Europe, notamment, dont sa vie incarnait le combat.
Les socialistes ont perdu aujourd’hui un grand camarade. Un camarade d’idéal. Pour les 30 ans du 10 mai 1981, le hasard alphabétique nous avait fait signer ensemble, côte-à-côte parmi cinquante autres noms publiés dans le journal « Libération », à l’invitation de Paul Quilès, un appel au rassemblement des forces de la Gauche et de l’écologie. Un an avant le combat de 2012 – François Mitterrand qui l’avait fait ambassadeur de France ne lui était ni étranger ni inconnu – il passait ses consignes. Et il a poursuivi. Nous l’avions beaucoup vu lors de la campagne présidentielle entourer et accompagner François Hollande, du meeting d’investiture du candidat par les socialistes – c’était à la Halle Freyssinet – à la cérémonie de l’Hôtel de Ville de Paris. Autant que les larmes de Pierre Mendes-France dont il était l’ami, le jour de l’entrée en fonction du nouveau Président élu, 31 ans après, son émotion était humaine. Ce grand personnage ne se contentait pas de vivre les moments d’Histoire, il surprenait toujours, sans nostalgie, avec exigence, par sa modernité. Lors de notre dernier Congrès, Stéphane Hessel fut l’inspirateur d’une motion dont le titre lui ressemblait : « Oser. Plus loin, plus vite ! ». Les Congrès sont parfois un exercice prisé des jeunes loups. A 94 ans, il avait porté ses idées sur la tribune de Toulouse et rassemblé autour d’elles un nombre de voix qui avait créé la seule surprise d’un scrutin de lendemain de victoire présidentielle. Chapeau pour cette noblesse et ce panache.
Aujourd’hui, aucun Français, aucun citoyen européen, partageant la même tristesse, n’est pourtant orphelin de Stéphane Hessel. En 2010, en quelques pages, en quelques mots et trois euros, il nous avait tous légué son testament. Les socialistes, qui l’ont lu et l’ont retenu, qui étaient venus l’écouter dans l’Eure il y a quelques années à Val-de-Reuil, rendent hommage à sa mémoire. Comptez sur eux pour transmettre le flambeau.
21
FEV
2013

8
FEV
2013

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Demet Capraz, Kouassi Kouame, Adnane Ouaziz et Sarah Zainou sont quatre lycéens de Marc Bloch lauréats d’une concours et d’une bourse haut-normande les encourageant, parce que leurs résultats en terminale ont été bons voire excellents, à poursuivre leurs études et entamer, en étant accompagnés les deux premières années, un cycle supérieur. Bravo à eux. Cela, désormais, ne doit être que le début d’un parcours.
Ici, plus d’informations sur ce concours.
4
FEV
2013

Il ne faut jamais se réjouir du malheur des autres. Ce qui vaudrait pour les humains est assez facilement transposable aux communes. Surtout lorsqu’elles sont amies. La principale épreuve d’athlétisme indoor de France, une des plus importantes d’Europe, est, de tradition, le meeting de Liévin qui pour l’occasion mériterait presque de détrôner Arras comme chef lieu du Pas-de-Calais. C’est le grand rendez-vous sportif de début de saison. Il vient d’être annulé pour des raisons techniques liées aux travaux de rénovation du stade qui l’accueille. Ce coup du sort a failli faire des victimes collatérales. La fédération française d’athlétisme se devait, pour tenir son rang, d’organiser une compétition hivernale. Canal + avait prévu de la retransmettre. Le vertige de l’écran noir est à la chaine cryptée ce que celui de la page blanche est à l’auteur fatigué. Angoissant. Allait-on passer la mire en lieu et place des dieux du stade ?
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30
JAN
2013

25
JAN
2013

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Ce que dit, depuis hier, à propos de ma très modeste personne, Arnaud Levitre, sur sa page Facebook, est à la fois bête et méchant. Il faut lui pardonner, car ce parti-pris banal ne s’est imposé à lui que par ignorance, étroitesse d’esprit et ostracisme. Autant de maux qu’il a pourtant, à mon grand regret, lui même subis. Il aurait donc pu me les épargner.
En effet, selon lui, je n’aurais pas du être à Alizay mercredi dernier pour y saluer la reprise de l’entreprise M’Real ? La belle affaire !
En clair, comment un social démocrate, un réformiste, qui n’est pas né -je l’ai souvent rappelé- avec une cuiller en or, même de Sibérie, dans la bouche, uniquement passé par les concours de la République pour s’imposer dans l’ascenseur social, aujourd’hui cadre dirigeant d’une entreprise qui exporte, emploie, produit « made in France », peut-il pousser la fidélité à ses convictions jusqu’à se montrer, à ses risques et périls, au moins celui de l’incompréhension conjuguée de son milieu professionnel et de certains élus locaux, aux côtés des travailleurs. Le centralisme démocratique y perd son bas latin. Rétrospectivement, j’en viendrais presque à regretter le temps passé place du Colonel Fabien avec Hue, Gayssot, Lajoinie et consorts à « gratter » des accords byzantins pour préparer ce que serait la Gauche plurielle.
Puis-je, en m’inclinant bien bas devant lui et l’omniscience ontologique de mon contradicteur lui rétorquer quelques arguments qu’il balaiera, fort de ses certitudes solitaires, d’un revers de sa belle main…
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