11
OCT
2013
Delphine Cuny, à Val-de-Reuil | 10/10/2013, 16:20 – 589 mots
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L’opérateur a ouvert pour la première fois les portes de son centre de données modèle à Val-de-Reuil, à 100 km de Paris, le plus grand de France à fonctionner par rafraîchissement naturel. Orange y transfère ses propres applications internes, et sa coentreprise Cloudwatt y héberge les données de ses clients.
Au milieu des champs de maïs, dans la campagne normande, émerge un bâtiment de 16.000 m2 sous bonne garde 24 heures sur 24. Pas un bruit ne semble s’échapper de ce grand quadrilatère aux murs végétalisés : deux exigences du maire de Val-de-Reuil, la commune qui abrite le data center nouvelle génération d’Orange, à 100 km de Paris et 30 km de Rouen.
Et pourtant des milliers de messages, peut-être même votre liste de chansons préférées, voire vos photos de vacances sont peut-être stockés ici. C’est « le plus grand data center de France fonctionnant en free cooling », cette technologie de « rafraîchissement libre » qui utilise l’air extérieur, frais mais tempéré, pour diminuer la température des salles informatiques où sont hébergés les serveurs, réduisant le recours à la climatisation, plus de 11 mois par an.
Ce n’est pas le plus grand de France – les salles informatiques proprement dites n’occupent à ce stade que 5.000m2 quand celui d’Equinix à Pantin s’étend sur 12.000m2 – mais c’est la vitrine technologique d’Orange pour ses offres de « cloud computing », d’informatique dématérialisée et de stockage à distance, un marché en forte croissance (+46% selon IDC) et des axes du plan Conquêtes 2015 du PDG Stéphane Richard.
Son premier client… Orange
La construction a duré deux ans et nécessité un investissement de 100 millions d’euros. « Le nuage n’est pas si éthéré : pour faire du cloud, il faut d’importantes infrastructures » glisse Delphine Ernotte-Cunci, la directrice exécutive d’Orange France, devant les impressionnants groupes électrogènes. Sas sécurisés comme dans une banque, caméras, identification biométrique à l’entrée des salles : les clients et prospects sont invités à venir constater sur place la modernité et la sécurité des installations, et défilent, à raison de deux visites par semaine depuis l’ouverture il y a un peu plus d’un an.
Pour l’instant, le premier client de « Normandie » est tout simplement Orange, pour ses besoins propres : il y transfère progressivement son système applicatif. « On boit notre propre champagne !», plaisante Delphine Ernotte. D’ici cinq ans, l’opérateur veut d’ailleurs fermer les plus petits centres de données et n’en garder que quatre ou cinq. Le deuxième client du centre normand est le groupe britannique de chauffages et sanitaires Wolseley.
Orange Business Services, la branche Entreprises, met en avant la localisation en France des données auprès de ses clients, un sujet qui suscite beaucoup de questions après l’affaire Prism, qui « favorise le dialogue ». Un espace a aussi été réservé à Cloudwatt, l’entité de « cloud souverain » détenue à 44,5% par Orange, à 22,5% par Thalès et à 33,5% par la Caisse des Dépôts, qui s’adresse aux PME, TPE, auto-entrepreneurs et particuliers (50 Go gratuits).
« La capitale des data centers »
A contrario, les données des clients de l’offre grand public « le Cloud d’Orange » sont encore hébergées chez un partenaire, Atos. Cependant, « Orange envisage de rapatrier, en toute sérénité, ces données dans ce data center pour engranger les pétaoctets [millions de gigaoctets NDLR], comme le permet la clause de réversibilité du contrat » explique Laurent Bénatar, le directeur des systèmes d’informations de l’opérateur.
Le centre de Normandie a vocation à devenir le plus grand centre de France : Orange espère ouvrir d’autres salles de serveurs à Val-de-Reuil, le terrain de 18 hectares pouvant accueillir au total 4 data centers sur 22.000 m2. Marc-Antoine Jamet, le maire (PS) de la commune (par ailleurs secrétaire général de LVMH), espère faire de Val-de-Reuil « la capitale des data centers. » Très endettée, l’ex-ville nouvelle du Vaudreuil, qui ne compte que 16.000 habitants contre 140.000 espérés à sa création en 1975, en abrite déjà deux autres, l’un d’EDF et l’autre d’Altitude Télécom.
10
OCT
2013
A l’unanimité, les militants de la section de Val-de-Reuil qui habitent la Ville Nouvelle, puisque, selon nos statuts nationaux, eux seuls peuvent choisir le « Premier des Socialistes » de la commune, viennent de me désigner pour prendre la tête de la liste d’Union de la Gauche qui, le 23 mars 2014, devra faire face à la droite et s’opposer au Front National.
Leur vote massif a, pour moi, plusieurs significations. Il exprime leur satisfaction pour le travail accompli et les résultats obtenus depuis six ans par notre équipe municipale. Il témoigne, plus personnellement, plus directement, de la confiance qu’ils me font pour continuer le programme engagé. Il exprime également leur volonté de rassemblement, la conscience, que dans la période difficile que nous vivons, il n’y a pas de place pour l’éparpillement, la division, la dissidence. Je remercie chacun d’une mobilisation d’autant plus forte et impressionnante que, aucun autre candidat ne s’étant déclaré, ils auraient pu considérer que les jeux étaient faits et s’abstenir. C’est la troisième fois depuis 2001 que les socialistes rolivalois m’accordent leur investiture. Ils ont été, à chaque échéance, plus nombreux à le faire. Je mesure donc très précisément la part d’amitié et d’adhésion que, au delà de leur préférence politique, leur geste comporte. Ils connaissent ma fidélité et mon dévouement. Ma reconnaissance leur est depuis longtemps acquise. Je suis heureux de partager cette première victoire avec Nicolas Mayer-Rossignol, le futur Président de la Région, lui aussi largement élu.
Cette désignation est une triple et très bonne nouvelle pour le Maire de Val-de-Reuil qui a encore beaucoup d’idées, beaucoup de projets, beaucoup de batailles à gagner pour ses concitoyens, pour le Premier secrétaire fédéral du Parti Socialiste dans l’Eure, car, il est une nouvelle fois conforté, légitimé, plébiscité dans sa propre ville, pour le militant, enfin, car le résultat du vote, par son ampleur, est la preuve que les qualités de fond, le travail, le sérieux, l’honnêteté, la compétence, sont finalement les seules qualités sur lesquelles les électeurs se déterminent.
Demain, pour les soumettre à mes camarades et amis, il me faudra prendre trois décisions. D’abord, choisir parmi les candidatures qui me parviennent, nombreuses, très nombreuses, les 32 noms de celles et ceux qui, avec moi, dans 150 jours, se présenteront aux suffrages des Rolivalois. Notre liste sera, comme nous l’avons toujours construite : paritaire, à la fois expérimentée et renouvelée, ouverte et diverse, puisque, sur ce point aussi, nous avons été pionniers. Ensuite aller rencontrer, dans la clarté, dans la confiance, dans le respect, nos alliés communistes et verts qui m’ont fait part de leur intention de poursuivre la politique de Gauche qui a permis de redresser la Ville. Enfin je continuerai de travailler au rassemblement le plus large possible des Rolivalois pour faire reculer l’intolérance, l’exclusion, les anathèmes qui nous ont fait tant de mal. C’est une lourde et belle responsabilité. Mais mener, sans démagogie, cet autre danger qui perpétuellement menace, le combat pour la sécurité et l’emploi, pour le logement et la solidarité, est aussi un honneur. Mes camarades peuvent compter sur moi. Tous les Rolivalois peuvent compter sur moi. En réussissant là où d’autres auraient échoué, je l’ai prouvé.
8
OCT
2013

Z
Le plein de soutiens à Val-de-Reuil.
Nicolas Mayer-Rossignol sera selon toute vraisemblance, lundi 14 octobre, élu Président de la Région Haute-Normandie pour succéder à Alain Le Vern qui a démissionné de tous ses mandats le mois dernier. A l’invitation de Marc-Antoine Jamet, Maire de Val-de-Reuil, il est venu mardi 8 octobre à la rencontre des élus et amis eurois de sa future majorité. 200 d’entre eux étaient réunis pour l’accueillir sur l’Ile du Roy, devenue un incontournable lieu de rencontre régional. De nombreux élus locaux (les maires Richard Jacquet, Bernard Ledilavrec, Michel Leroux, les conseillers généraux Janick Léger, Leslie Cléret, Jacques Poletti, les conseillers régionaux Mélanie Mammeri, Simone Chargelègue, Yves Leonard…) étaient présents accompagnés d’amis lovériens, archépontains, gaillonnais, vernonnais, bernayens, pontaudemériens et ébroïciens. « C’est de la force pour l’avenir », confie Nicolas Mayer-Rossignol au moment de prendre la parole.
Exercice de présentation réussi.
Pour le futur Président de l’exécutif régional, cette rencontre est un exercice de présentation, « dans la même salle, au dancing de l’Ile du Roy, où Alain Le Vern avait présenté sa liste dans l’Eure lors des dernières régionales. C’est un symbole. La Région a le soutien de Val-de-Reuil et Val-de-Reuil a le soutien de la Région », ajoute Marc-Antoine Jamet. Agé de 36 ans, père de deux filles, ancien militant d’ATTAC, vivant à Mont-Saint-Aignan, conseiller régional depuis 2010 puis Vice-président de la Région chargé de l’économie et de l’emploi depuis plusieurs mois, Nicolas Mayer-Rossignol a rappelé qu’il mettrait ses pas dans ceux d’Alain Le Vern avec une priorité : « l’emploi le matin, l’emploi le midi, l’emploi le soir ».
La promesse de revenir très vite.
Nicolas Mayer-Rossignol l’a assuré : il reviendra très vite dans l’Eure, sur ce sujet comme sur d’autres. Il fut par exemple beaucoup question de formation et de réussite de la jeunesse lors de la séance de questions-réponses avec la salle. Et il fut question de projets structurants, comme le port multimodal d’Alizay. Sur la stratégie d’ensemble, Nicolas Mayer-Rossignol a insisté : « Il n’y a pas et il n’y aura pas de préférence accordée à un département plutôt qu’à un autre. Alain Le Vern y a toujours veillé. Marc-Antoine aussi d’ailleurs… De toute façon vous me reverrez bientôt. Et je reviendrai notamment ici. » Nul doute que les bonnes relations entretenues avec la Ville nouvelle et les élus présents y seront aussi pour quelque chose. Après une (première) photo de groupe, rendez-vous a été pris.